GDF se renforce en Italie

Aussitôt dit, aussitôt fait. Chez Gaz de France, les paroles précèdent de très peu les actes. Hier, le président de Gaz de France indiquait lors d'un colloque que son entreprise envisageait des participations ou partenariats avec des sociétés européennes de son secteur. Et ce matin, le groupe annonce acquérir 40% des activités gazières de la société italienne Italcogim, 4ème distributeur et premier opérateur privé de gaz naturel du pays. Avec cette opération, dont le montant n'est pas précisé, Gaz de France renforce sa position dans la distribution de gaz en Italie, troisième marché européen. Il avait déjà un pied sur ce marché puisqu'au printemps 2002, le groupe avait pris 33% d'Arcalgas, un distributeur présent dans le nord du pays.En prenant 40% des activités gazières d'Italcogim, GDF non seulement élargit sa présence au centre et au sud de l'Italie mais étoffe aussi son portefeuille de clients (domestiques, tertiaires et industriels) en faisant passer leur nombre de plus de 140.000 à environ 540.000. Les activités acquises par GDF, exercées notamment par Italcogim Reti (gestionnaire du réseau de distributio) et Italcogim Vendite (chargé de la commercialisation), représentent un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros, selon le commmuniqué du groupe français. GDF mène une politique de croissance externe dynamique, visant à se renforcer sur toute la chaîne gazière. Sur la seule année 2002, les investissements de croissance se sont montés à plus d'1,9 milliard d'euros (avec notamment l'acquisition du gazier slovaque SPP, aux côtés de Ruhrgas et de Gazprom). Le 30 décembre dernier, le groupe annonçait son intention de débourser un milliard d'euros pour acheter les activités allemandes de Preussag Energie (lire ci-contre). Et plus récemment, le groupe améliorait ses positions en mer du Nord en acquérant auprès de Norsk Hydro une participation de 30 % dans une licence d'exploration-production. Pour financer cette expansion européenne, GDF peut compter sur l'enveloppe de 2,6 milliards d'euros prévue par le contrat de groupe signé avec l'Etat au printemps 2001 (pour la période 2001-2003) et destinée à financer ses projets de croissance externe. Une fois ce plafond dépassé, ce qui est déjà le cas, GDF peut aussi recourir à l'endettement. Le contrat de groupe prévoit que les dettes de GDF ne doivent pas dépasser 80% des fonds propres à la fin de l'année 2003, or à la fin 2002 l'entreprise était loin d'avoir atteint ce seuil puisqu'elle affichait un ratio d'endettement de 46%. Cette structure financière laisse une marge de manoeuvre appréciable en vue d'acquisitions futures...
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