Bénéfices massifs pour EDF

EDF n'est pas une entreprise privée mais le groupe adopte certaines moeurs de ces dernières. L'électricien public a en effet choisi de présenter pour la première fois des résultats semestriels et a adopté pour l'occasion des normes comptables internationales (IAS) compatibles avec les normes françaises. EDF affiche pour les six premiers mois de 2003 un bénéfice net de 728 millions d'euros. Ce résultat intègre d'une part les effets de changements comptables, positifs pour 1,8 milliard d'euros, et d'autre part des éléments non récurrents relatifs à la dépréciation d'actifs étrangers, négatifs pour 2,4 milliards. L'impact de ces deux éléments exceptionnels est une charge nette de 602 millions d'euros. Quant au bénéfice d'exploitation, il a atteint 5,659 milliards d'euros avec un chiffre d'affaires en hausse de 9% par rapport à la même période de 2002, à 23,1 milliards d'euros. Le bénéfice net courant, c'est-à-dire sans les éléments exceptionnels cités plus haut, s'élève à 1,33 milliard d'euros, ce qui permet à EDF d'anticiper pour l'ensemble de l'exercice un résultat net courant "en amélioration sensible" par rapport aux 500 millions d'euros enregistrés en 2002. Toujours concernant l'exercice en cours, la groupe a indiqué que la canicule et la sécheresse de cet été auraient un impact négatif supérieur à 300 millions d'euros sur ses résultats.Si les performances réalisées en France sont satisfaisantes avec un bénéfice de 1,8 milliard d'euros, la bonne surprise vient plutôt des filiales à l'étranger. A l'exception du Brésil (qui a pesé à hauteur de 830 millions d'euros sur les bénéfices), de l'Allemagne (500 millions d'euros) et de l'Italie (175 millions d'euros), leur contribution est positive. Même Edenor, la filiale argentine, est bénéficiaire de 105 millions d'euros. Au Royaume-Uni, EDF Energy a dégagé un profit net de 154 millions d'euros. Quant à EDF T, la filiale "trading", elle affiche un bénéfice net de 88 millions d'euros au premier semestrePour ce qui concerne l'avenir de l'entreprise, le PDG d'EDF, sans doute lassé des rumeurs récurrentes de privatisation, s'est fendu d'une mise au point, estimant qu'il n'était "absolument pas" question d'une privatisation du groupe public. En revanche, il a laissé entendre qu'une ouverture du capital pourrait être envisagée. Pour François Roussely, EDF n'est pas une entreprise comme les autres et il considère qu'un groupe "qui a 80% d'électricité d'origine nucléaire ne peut pas ne pas avoir d'actionnariat public fort".
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