Rapprochement dans la sidérurgie américaine

Un temps courtisé par Arcelor, Bethlehem Steel devrait finalement rester sous contrôle américain. Placée depuis octobre 2001sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, Bethlehem Steel devrait passer dans le giron de International Steel Group (ISG). Celui-ci devrait dévoiler aujourd'hui, selon le Wall Street Journal, un plan lui permettant de réaliser cette acquisition pour un montant compris entre 900 millions et 1,1 milliard de dollars. C'est en effet ce lundi qu'expire la période de 60 jours de négociations exclusives ouverte entre les deux groupes. Cette alliance, si elle prend corps, devrait donnernaissance au nouveau numéro un américain de l'acier devant Newcore et US Steel. Cette fusion devrait se traduire par des milliers de suppressions d'emplois et par la diminution d'un certain nombre d'avantages dont bénéficient actuellement les retraités de Bethlehem Steel. Le Wall Street Journal évoque des réductions de postes affectant jusqu'à 40% des 12.000 salariés actuels de Bethlehem Steel. La sidérurgie américaine traverse actuellement de très sérieuses difficultés et doit tout comme ses concurrents européens et asiatiques se restructurer. Face à des capacités de production mondiales excédentaires, les aciéristes sont contraints à passer des alliances, voire à contracter des mariages. En Europe, on a ainsi assisté à la naissance d'Arcelor, produit du rapprochement d'Usinor, Arbed et Aceralia. Plus récemment au Japon, Nippon Steel, premier producteur d'acier du pays, et ses concurrents Sumitomo Metal Industries et Kobe Steel, ont signé des accords bilatéraux de coopération et de prises de participations réciproques.Les groupes américains sont affectés par la concurrence acharnée que se livrent les entreprises: dans un contexte de ralentissement de la croissance, la demande est tirée vers le bas et les prix s'effondrent. Mais outre-Atlantique, les grands noms de l'acier doivent aussi assumer des coûts prohibitifs liés aux retraites de leurs salariés (lire ci-contre). La situation est telle que le gouvernement Bush a pris ces derniers mois un certain nombre de mesures protectionnistes afin d'assurer la survie de cette industrie aux Etats-Unis.
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