Après avoir accusé une perte de 691 millions de dollars en 2001, ABB signe un exercice 2002 plus mauvais encore. Le conglomérat d'électro-mécanique affiche une perte annuelle de 787 millions de dollars. Selon la direction du groupe, cette mauvaise performance est essentiellement imputable au dossier de l'amiante et aux pertes opérationnelles enregistrées par les divisions devant être vendues dans les mois qui viennent.Dans ces conditions, le patron d'ABB,commentant les résultats de son entreprise, estime que "l'année a été difficile, mais le pire est derrière nous". Les raisons de l'optimisme de Jürgen Dormann résident dans le fait que le groupe a finalement trouvé une issue au dossier de l'amiante. Pour solder cette crise, ABB va verser 1,2 milliard de dollars aux 110.000 plaignants américains concernés par cette affaire. D'autre part, pour améliorer sa situation financière et notamment réduire son endettement, le groupe s'est engagé dans une politique de recentrage de ses activités sur deux pôles, les techniques de l'énergie et de l'automation. Cette stratégie s'est traduite par des cessions en 2002 et le mouvement devrait se poursuivre cette année. Dans son communiqué, ABB indique être en discussion avec différents acheteurs potentiels pour sa division OGP (pétrole, gaz et pétrochimie). Selon les analystes, cette transaction pourrait rapporter 1,5 milliard de dollars à ABB. Par ailleurs le groupe maintient sa volonté de céder la plupart des activités de la division Systèmes de construction en 2003. ABB prévoit aussi de vendre ses participations dans Equity Ventures et les parties restantes de la division Structured Finance. L'objectif du groupe est de ramener son endettement total à 6,5 milliards de dollars à la fin de cette année et à 4 milliards de dollars à la fin 2005.Ces désengagements vont évidemment se traduire par une réduction des effectifs du groupe. Les secteurs qui seront cédés emploient actuellement 30.000 personnes et à cela il faut ajouter 10.000 à 12.0000 suppressions d'emplois. Au total, à la mi-2004, ABB ne devrait plus compter que quelque 100.000 salariés contre 139.000 actuellement. Pour la direction d'ABB, même si le marché ne montre pas de signes d'amélioration à court terme, il est certain que le groupe renouera avec la profitabilité cette année. Jürgen Dormann a réitéré l'objectif d'une hausse de 20% du résultat opérationnel du groupe en 2003. Sur la période allant de 2002 à 2005, le groupe prévoit une croissance moyenne de son chiffre d'affaires de 4 % par an.En fin de séance jeudi à Zürich, le titre ABB décroche sévèrement: -12% à 2,55 francs suisses.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:31

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