Nexans vise l'équilibre en 2003

Résultats dans le rouge, chiffre d'affaires en baisse, fermeture d'usines: 2002 restera comme une année difficile pour Nexans. L'ancienne filiale d'Alcatel, spécialisée dans les câbles, a enregistré lors de l'exercice écoulé une perte nette de 40 millions d'euros, à comparer avec un bénéfice de 30 millions en 2001. Les ventes du groupe ont quant à elles chuté de près de 10%, le chiffre d'affaires s'établissant à 4,302 milliards de dollars.Par branche d'activité, le segment télécoms chute de 835 millions d'euros à 577 millions et ne représente plus que 13% des ventes contre 17%. Le recul est moins marqué pour les autres activités : 2,14 milliards contre 2,189 milliards pour l'énergie, 1,066 milliard contre 1,102 milliards pour les fils conducteurs et 312 millions contre 341 millions pour la distribution. Nexans a réalisé un résultat opérationnel positif (56 millions d'euros contre 139 millions) sur l'exercice en dépit de la dégradation dans le segment télécoms, qui a plongé dans le rouge (-35 millions contre un profit de 30 millions). Les autres segments - en particulier l'énergie, premier contributeur avec 71 millions contre 80 millions - demeurent positifs. L'exercice 2002 a été marqué par l'annonce en février dernier d'un plan de réduction des coûts passant par des fermeture d'usines, la suppression d'un millier d'emplois et des réductions de capacités. Cette restructuration, qui doit être menée sur deux ans, s'est déjà traduite dans les comptes par une provision de 90 millions d'euros.Pour l'avenir, Nexans indique que l'accent va être mis sur le développement des ventes et que la politique d'acquisitions sera poursuivie en 2003. Avec une dette de 52 millions d'euros, soit 5% de ses fonds propres, le groupe estime avoir les moyens de procéder à des achats "ciblés". Il estime pouvoir améliorer sa marge opérationnelle, qui est actuellement de 1,3%. Il y a quelques mois, Nexans avait dû différer à 2004 son objectif d'afficher une marge opérationnelle de 5%. Le groupe assure qu'il retrouvera un résultat net à l'équilibre en 2003. Cette prudence est justifiée selon Frédéric Vincent, directeur financier de Nexans, par le contexte économique "incertain". Lors d'une conférence téléphonique, il a affirmé qu' "il n'y a pas de déterioration complémentaire ni de reprise significative sur le mois de janvier. L'encéphalogramme est plat par rapport à ce que nous avons connu au deuxième semestre". A la Bourse de Paris, Nexans avait bien terminé la semaine passée avec une hausse du titre de 1,23% à 16,40 euros. Lundi, le titre perd 0,91% à 16,25 euros, en fin de journée.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.