Ventes décevantes de Nestlé au premier trimestre

Au premier trimestre, l'activité de Nestlé a pâti d'un ensemble de facteurs défavorables, au premier rang desquels figure la vigueur du franc suisse. Sur les premiers mois de 2003, le chiffre d'affaires du groupe s'est établi à 19,7 milliards de francs suisses (environ 13 milliards d'euros), en baisse de 7,5% par rapport à la même période de 2002. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 20,19 milliards de francs suisses.Le groupe explique sa performance décevante par l'impact négatif de l'effet de change évalué à 13,6% - à taux de change constant, les ventes ont progressé de 6,3% - et par la célébration tardive de Pâques cette année. Ce dernier élément a particulièrement joué sur les ventes de chocolat et de confiseries. Autre source de déception pour les marchés, la croissance réelle interne (RIG) du groupe suisse (à périmètre constant, hors effets de change et changements de prix) qui n'a pas dépassé 2,5%, loin de l'objectif à long terme de 4% de l'entreprise et des 3,2% anticipés en moyenne par les analystes. Résultat, l'action Nestlé a terminé la séance mercredi sur une baisse de 0,72% à 275,5 francs suisses.Le groupe, propriétaire de marques comme Nescafé, KitKat ou Perrier, s'est néanmoins employé à rassurer les investisseurs. Tout en reconnaissant que 2003 était une année difficile, il s'attend à voir une amélioration de la situation sur le front des changes. Nestlé vise une croissance organique - à périmètre constant, hors effets de changes, mais en incluant les variations de prix - de 5 à 6% cette année, contre 4,6% seulement au premier trimestre. Il explique prévoir pour 2003 une amélioration continue de ses marges, l'intégration réussie de ses dernières acquisitions, un cash-flow élevé et une réduction supplémentaire de son endettement net. Le géant de Vevey entend en outre privilégier cette année ses programmes de réductions de coûts et assure ne pas vouloir sacrifier ses marges à la croissance de ses ventes. Son directeur financier, Wolfgang Reichenberger, a assuré que le groupe espérait toujours boucler d'ici la fin juin l'acquisition du glacier américain Dreyer's Grand Ice Cream , bloquée pour l'instant par les autorités de la concurrence aux Etats-Unis.
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