Les prévisions financières de la SNCF ont été battues en brèche. Alors que la compagnie de chemins de fer espérait au début 2002 enregistrer sur l'exercice une perte de l'ordre de 70 millions d'euros, elle se voit contrainte d'afficher un déficit courant de 183 millions d'euros, soit un niveau équivalent à la perte de 2001 (176 millions d'euros). Le résultat net est positif de 19 millions d'euros grâce à des plus-values immobilières.Cette mauvaise performance était attendue. Après un premier trimestre beaucoup moins bon qu'espéré, la SNCF avait vu ses résultats financiers se dégrader et avait été contrainte de prendre des mesures destinées à contenir les dérapages. En 2003, l'entreprise va continuer à "serrer les boulons" puisqu'elle entend ramener son déficit courant à 144 millions d'euros à la fin de l'exercice. Le retour à l'équilibre est programmé pour 2004 et le retour aux bénéfices pour l'année suivante.Pour remplir ces objectifs, la SNCF doit poursuivre la politique de contrôle de ses charges. L'entreprise publique a mis en oeuvre depuis le printemps dernier des mesures d'économies sur ses achats, de relance commerciale et de lutte contre la fraude, et a décidé le gel de 1.000 embauches. Le budget 2003 marque la poursuite de ces mesures, avec notamment 1.273 suppressions de postes (soit une baisse de 0,7% des effectifs). La SNCF compte également sur une relance du trafic. Selon le projet de budget 2003, ce dernier devra s'inscrire cette année en augmentation de 2,4 % contre une quasi-stabilité en 2002. Le fret, en particulier, devra croître de 3 %, après la stabilisation observée en 2002. Cette activité fret, entrée désormais dans l'ère de la concurrence, a particulièrement pénalisé la SNCF lors de l'exercice écoulé puisqu'elle a affiché une perte de 380 millions d'euros. Son directeur général a payé cash cette situation: il vient de démissionner à la demande de son PDG (lire ci-contre).

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:38

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