La Bourse de Paris finit bien la semaine grâce à la révision en hausse de la croissance du PIB américain au quatrième trimestre 2002. Le CAC 40 gagne 1,41 % à 2.754,07 points. A Londres, le Footsie avance de 2,40 % et, à Francfort, le Dax prend 2,65 %. A Wall Street, le Dow Jones monte de 0,74 % et le Nasdaq de 1,31 %. L'euro se replie à 1,0770 dollar. Les autres statistiques sont plus mitigées même si elles sont supérieures aux attentes : l'indice de confiance de l'université du Michigan est au plus bas depuis septembre 1993 et l'indice PMI des directeurs d'achats de Chicago est passé sous les 55 en février. L'actualité géopolitique focalise également l'attention. Bagdad a annoncé qu'il commencerait la destruction de ses missiles al-Samoud 2 dès demain, conformément à la date limite fixée par les inspecteurs de l'ONU. Si la Maison-Blanche qualifie cette annonce de tromperie, Dominique de Villepin estime au contraire que la décision de l'Irak prouve que les inspections donnent des résultats. Le ministre français des Affaires étrangères a en outre déclaré qu'une majorité au Conseil de sécurité était opposée à une seconde résolution.Plus forte hausse du CAC, Cap Gemini. L'action bondit de 16,05 % à 24,30 euros après des résultats annuels jugés encourageants au niveau de la marge opérationnelle. JP Morgan et Goldman Sachs ont d'ailleurs relevé leurs recommandations sur le titre. Le premier passe de "sous-performance" à "neutre" et le second de "en ligne" à "surperformance". La SSII a accusé une perte nette de 514 millions d'euros en 2002, contre un bénéfice de 152 millions un an plus tôt, en raison notamment de 463 millions de charges de restructuration. Pour 2003, Cap Gemini table sur un repli de son chiffre d'affaires au premier semestre par rapport aux six derniers mois de 2002, tout en maintenant son objectif d'une marge opérationnelle d'environ 5%. Tout le secteur informatique en profite : GFI Informatique monte de 6,32 % à 2,69 euros, Unilog avance de 7,39 % à 24,70 euros et Atos Origin de 9,27 % à 27,71 euros.Les autres valeurs technologiques passent également une bonne journée : Alcatel gagne 6,02 % à 6,69 euros, France Télécom 2,80 % à 20,56 euros, Orange 5,14 % à 7,36 euros.Aux "traditionnelles", Arcelor s'adjuge 7,52 % à 9,29 euros. La perte du sidérurgiste atteint 121 millions d'euros en 2002. Hors 458 millions d'exceptionnels, le résultat net est bénéficiaire de 337 millions, au-dessus des 233 millions attendus par les analystes. Le groupe est prudent pour 2003.Lafarge prend encore 4,15 % à 54 euros alors que Merrill Lynch a relevé son opinion sur la valeur de "neutre" à "achat". L'intermédiaire vise un cours de 65 euros.A la baisse, nouveau plongeon pour Suez. Le titre décroche de 6,90 % à 12,15 euros. Le groupe de services aux collectivités a "substantiellement" réduit sa participation dans Total et soldé celles qu'il détenait dans Axa et Vinci. Des opérations boursières destinées à réduire l'endettement mais qui renforcent l'inquiétude des investisseurs sur la situation financière de Suez.Valtech dévisse de 7,92 % à 0,93 euro. La société de conseil en technologie a réduit sa perte à 16 millions d'euros l'an dernier, contre 18,6 millions en 2001. Valtech précise que son excédent brut d'exploitation a atteint 1,6 million d'euros au quatrième trimestre. Pour 2003, Valtech table sur un résultat d'exploitation positif sur les six premiers mois de l'année, même si celui du premier trimestre devrait être déficitaire.Enfin, après deux suspensions, la cotation de Rodriguez Goup n'a pas pu reprendre. Le titre est incotable à la baisse. La direction du fabricant de yachts de luxe dément les "multitudes d'irrégularités" évoquées dans un article paru dans Le Point. Elle juge "farfelue" la volonté de certains actionnaires du groupe de contester les conditions d'entrée en Bourse du titre du fabricant de bateaux de luxe. Et va attaquer l'hebdomadaire pour diffamation.Olivier Pinaud Copyright Investir

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:28

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