Le CAC au-dessus des 2.900 points grâce à Wall Street

La Bourse de Paris termine la journée non loin de ses plus hauts du jour, sur un gain de 0,77 % à 2.903,27 points. Et pourtant la séance a été hésitante, comme en atteste la longue variation du CAC autour des 2.880-2.890 points. Il aura fallu le coup de pouce de Wall Street pour que les investisseurs retrouvent un peu de plus de conviction. A New York, le Dow Jones progresse de 0,57 % à 8.565,10 points et le Nasdaq de 0,99 % à 1.504,55 points, à l'heure où Paris clôture. Les marchés américains, d'abord indécis, ont finalement plutôt bien réagi à un chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage un peu décevant : ces dernières ont en effet progressé de 8.000 la semaine dernière, alors que les analystes tablaient sur une baisse. Sur le marché des changes, le dollar est stable face à l'euro, autour de 1,17.Les boursiers américains semblent donc accueillir favorablement les déclarations d'Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine, qui n'a pourtant pas vraiment apporté de bonnes nouvelles hier, lors de son intervention devant le Congrès. Il a fait preuve d'un optimisme mesuré concernant les perspectives de croissance économique et a assuré de sa volonté de combattre les tensions déflationnistes, au centre des préoccupations actuelles. En Europe, l'Allemagne est bien dans l'ornière, le pays entrant officiellement en récession après l'annonce d'un PIB en baisse de 0,2% au premier trimestre selon des chiffres définitifs. Du côté des sociétés, l'actualité est restée assez faible hormis les traditionnelles assemblées d'actionnaires. Pinault-Printemps-Redoute gagne 3,91 % à 69,10 euros. L'assemblée générale du groupe est en cours. Au programme, pas moins de sept questions écrites envoyées par l'Association de défense des actionnaires minoritaires. Dans l'une d'elle, l'Adam soupçonne le groupe de s'être livré à quelques "jongleries fiscales" pour venir en aide à son holding de contrôle Artémis, notamment en matière de versement de dividendes. Dans un entretien au Figaro économie, Serge Weinberg, le président de PPR, se dit "très surpris par cette question" et assure qu'"avec un taux de distribution des résultats de 34 %, nous sommes tout à fait dans la norme des entreprises du CAC 40, et ce depuis de nombreuses années". Il indique également que le coût total de l'acquisition de Gucci s'élèvera à 7,1 milliards d'euros.Par ailleurs, Artémis s'apprête à émettre 450 millions d'euros d'obligations échangeables en actions Bouygues. Le montant pourrait être augmenté de 50 millions. Le holding de la famille Pinault a démenti que cette opération soit le préambule à la sortie du capital du groupe de BTP et de communication dont il détient 7,84 % du capital. Bien au contraire, puisque les deux groupes ont annoncé la prolongation jusqu'en 2007 du pacte d'actionnaires qui les lie. "La prolongation du pacte d'actionnaires témoigne des excellentes relations entre Artémis et Bouygues", ont indiqué les deux sociétés. Une mise au point qui a permis à l'action Bouygues d'effacer ses pertes : le titre, qui cédait jusqu'à 3,23 % ce matin, avance de 0,13 % à 22,32 euros. La direction du groupe indique qu'Artémis conserve la propriété des titres et estime qu'il s'agit d'une opération de gestion de la dette du holding.Wendel Investissement emploie la même méthode pour Cap Gemini. Le holding émet 275 millions d'euros d'obligations échangeables d'une maturité de 6 ans en actions de la SSII. Ceci correspond à l'émission de 6,3 millions de titres Cap Gemini, soit environ 5 % du capital total du groupe. En baisse à l'ouverture, Cap Gemini s'adjuge 4,30 % à 28,16 euros. Wendel cède 0,04 % à 23,80 euros.De son côté, Technip-Coflexip monte de 4,23 % à 77,65 euros. Le groupe para-pétrolier a réduit sa perte au premier trimestre 2003. Elle s'élève à 3,5 millions d'euros contre 13,3 millions un an auparavant. Le chiffre d'affaires a progressé de 2,2% à 1,09 milliard. Et l'avenir s'annonce plutôt favorable pour le groupe, qui a prévenu, lors de la présentation de ses résultats, qu'il devrait prochainement engranger plus d'un milliard d'euros de commandes. La société prévoit par ailleurs de fusionner avec sa filiale Coflexip dans les même conditions que lors de la première offre publique d'échange.La spéculation sur le sort de Vivendi Universal Entertainment profite toujours à Vivendi Universal : +4,76 % à 15,40 euros, enregistrant la plus forte hausse du CAC. Le titre profite également de rumeurs sur un possible relèvement de la note de sa dette à long terme, aujourd'hui toujours classée au rang de junk bond.Altran poursuit également sa hausse après son envolée de plus de 20 % hier, après la publication de résultats 2002 plutôt rassurants. Le titre gagne 6,62 % à 6,28 euros. Juilius Baer a maintenu son opinion d'achat sur la valeur et relevé son objectif de 8 à 10 euros. La Deutsche Bank a revu en hausse, de "vendre" à "conserver" son opinion sur le titre.Tous les obstacles sont levés pour la construction de l'A400 M, projet dont est partenaire EADS. Le Bundestag a donné son feu vert, hier soir, à l'achat par l'Allemagne de 60 avions de transport militaires. Le contrat définitif engageant les sept nations partenaires dans ce projet européen devrait être signé le 27 mai prochain. EADS prend 1,94 % à 8,39 euros.Havas avance de 9,22 % à 3,79 euros, enregistrant une des plus fortes hausses du SRD. La direction du groupe publicitaire a rassuré hier, lors de l'assemblée générale du groupe, sur sa capacité à faire face à ses obligations financières.Air France recule de 0,19 % à 10,72 euros. Jean-Cyril Spinetta, le président de la compagnie aérienne, a estimé qu'une fusion avec Alitalia est un objectif à long terme de la compagnie. Une telle opération est toutefois improbable avant 3 à 5 ans.Aux financières, Dexia cède 3,36 % à 10,65 euros, plus forte baisse du CAC. Le bénéfice trimestriel de la banque franco-belge a baissé de 21,2 %, à 315 millions d'euros. Un chiffre conforme aux attentes. Dexia a rassuré sur le coût de ses litiges aux Pays-Bas. Le risque s'élèverait à 400 millions, contre près de 2 milliards initialement annoncé. HSBC repasse à l'achat avec un objectif de 13,5 euros. Selon le Figaro économie, la Caisse des dépôts, la Poste et les Caisses d'Epargne, les actionnaires de référence de la CNP, pourraient reconduire leur pacte jusqu'en 2006, mettant ainsi un terme à plusieurs mois de tensions. Le titre progresse de 0,79 % à 38,50 euros. Christine Cousseau Copyright Invest
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.