Le CAC 40 monte mais l'incertitude demeure

Grande nervosité des investisseurs. Très volatil, le CAC 40 termine la séance en hausse de 2,50 % à 2.827 points. A Londres, le FTSE 100 avance de 0,03 %. A Francfort, le Dax prend 4,08 %. A Wall Street, le Dow Jones monte de 0,54 % et le Nasdaq de 0,91 %. Le film d'une fin d'après-midi agitée...Déjà en hausse à l'ouverture du discours d'Hans Blix, le chef des inspecteurs en désarmement de l'ONU, devant le Conseil de sécurité de l'ONU, les indices ont fortement accéléré au cours de la présentation. 16h40 : Hans Blix annonce que l'Irak détient des missiles dont la portée est interdite par les résolutions 687 et 715 votées en 1991 par l'ONU. Les investisseurs jouent-ils le scénario de la guerre, oubliant du coup l'incertitude qui les tétanise depuis plusieurs semaines ? En tout cas les marchés s'emballent. En quelques minutes, à Paris, le CAC 40 monte jusqu'à 2.859 points, soit une progression de 3,66 %. Au même instant à New York, le Dow Jones avance de 1,52 % et le Nasdaq de 1,85 %.Et puis la température retombe. Le discours des chefs des inspecteurs se fait moins sévère. Contrairement à ce qu'affirmait la semaine dernière Colin Powell, le secrétaire d'Etat américain devant ce même Conseil de l'ONU, "Il n'y a aucune preuve convaincante que les Irakiens étaient informés à l'avance de la venue des inspecteurs". Hans Blix estime même que le désarmement de l'Irak est possible dans "une période courte". Des déclarations qui laissent penser qu'une intervention militaire en Irak ne se justifie pas. D'autant que quelques minutes plus tard, Mohamed ElBaradei, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), annonce que les inspecteurs n'ont "pas découvert" d'activité nucléaire interdite en Irak. De même, selon Mohamed ElBaradei, l'adoption par le parlement irakien d'une loi interdisant les armes de destruction massive, quelques heures avant l'ouverture de la réunion du Conseil de sécurité, est un "pas dans la bonne direction".Difficile donc de tirer une conclusion définitive sur la décision que prendra la semaine prochaine le Conseil de sécurité de l'ONU. Une grande partie de l'incertitude demeure.Compte tenu de cette actualité, les statistiques américaines du jour ont eu peu d'effet. Les stocks des entreprises ont augmenté de 0,6 % en décembre, là où les analystes anticipaient une croissance de 0,2 %. La production industrielle a crû de 0,7 % en janvier, contre une croissance de 0,3% attendue. Enfin, l'indice de confiance du consommateur mesuré par l'Université du Michigan a baissé en février à 79,2 points, contre 82,4 en janvier, en dessous des attentes.Comme souvent, ce sont les valeurs financières qui profitent du rebond. Axa signe ainsi la plus forte hausse du CAC avec un gain de 6,23 % à 11,60 euros. AGF prend 6,41 % à 27,88 euros. Scor avance de 3,43 % à 3,92 euros. Le chiffre d'affaires 2002 du réassureur a augmenté de 2,6 % à 5,01 milliards d'euros. Scor précise que, à taux de change constant, le chiffre d'affaires aurait augmenté de 13%.TotalFinaElf s'octroie 3,61 % à 120,70 euros. La nervosité des investisseurs se ressent sur le cours du pétrole : à Londres, le Brent livraison avril progresse de 0,6% à 32,65 dollars le baril, proche d'un plus haut de 27 mois.Danone gagne 2,70 % à 114 euros. Le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,28 milliard d'euros l'an dernier, contre 132 millions en 2001, grâce à 455 millions d'exceptionnels. Hors ce profit non récurrent, le résultat s'inscrit en hausse de 6,2%. Le chiffre d'affaires ressort à 13,5 milliards d'euros avec une croissance interne de 6%. Le groupe agroalimentaire se dit confiant pour 2003.En revanche, les valeurs informatiques font la grimace. Cap Gemini recule de 2,87 % à 22,34 euros. Paul Hermelin, le directeur général délégué du groupe, a déclaré sur LCI que "2003 sera une mauvaise année". Devant la chute du titre, le groupe a atténué les propos en indiquant que cela ne signifiait pas que le marché allait de nouveau baisser.GFI Informatique chute de 6,15 % à 3,36 euros et Transiciel perd 2,34 % à 6,26 euros. Atos Origin s'en sort mieux et gagne 1,38 % à 25 euros. Le groupe a annoncé une hausse de 0,2% de son chiffre d'affaires 2002 à 3,04 milliards d'euros. Sur le quatrième trimestre, l'activité de la SSII progresse de 3,1% à 821,8 millions d'euros. Thales perd 3,62 % à 23,44 euros. Le groupe de défense a enregistré une croissance de 8,3% de son chiffre d'affaires annuel à 11,1 milliards d'euros, conformément aux attentes. Thales n'a pas fait de prévision pour 2003.Olivier PinaudCopyright Invest
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