La conso frémit, Wall Street espère...

Alors que la majorité des entreprises américaines ont annoncé leurs résultats pour le premier trimestre, les investisseurs se frottent les mains : non seulement les bénéfices sont en hausse, mais en plus, et en fait, surtout, les chiffres d'affaires le sont aussi. Quoi? Les ventes, autrement dit, la consommation, seraient en passe de repartir? Certes, la consommation ne s'est jamais vraiment arrêtée aux Etats-Unis, mais il n'empêche, certains spécialistes voient dans cette nouvelle tendance une lueur d'espoir. Ainsi, les chiffres d'affaires des 500 entreprises de l'indice S&P 500 ont, selon certaines compilations, grimpé de 9,8% de janvier à mars 2003, la meilleure performance depuis les 14% enregistrés sur le premier trimestre de 2001. Et c'est le quatrième trimestre consécutif de hausse, après des chiffres de 2,4%, puis de 4,4% et de 6,4% respectivement. Bref, si les performances des entreprises s'améliorent, ce n'est pas uniquement en raison des efforts énormes qui ont été consentis en termes de réduction des coûts. Il vaudrait mieux, d'ailleurs, déclarait en début de semaine Andrew Cooke, le patron de la recherche mondiale de Citigroup Asset Management au cours d'une conférence, car au bout d'un certain temps, la stratégie de diminution des dépenses trouve forcément ses limites. Reste que la reprise boursière, fondée sur ces bons résultats, n'est pas encore le reflet d'un franc regain d'optimisme qui se serait fait jour chez les consommateurs. La preuve, les entreprises de technologie ont bien enregistré une hausse de 16% de leurs résultats, mais avec une progression des ventes de 2% seulement. De même, les valeurs cycliques de consommation ont vu leurs résultats croître de 17%, quand les ventes n'ont augmenté que de 7%. Et les prix du pétrole sont venus, au cours des mois passés, biaiser les calculs. Ainsi, les revenus des seules entreprises énergétiques dans le S&P 500 s'affichent en hausse de 46% sur le premier trimestre. A l'inverse, les ventes, chez Microsoft, en hausse de 8%, accusent leur plus petite progression depuis six trimestres. Celle d'Intel ou de Cisco sont stables, voire en baisse. Bref, la progression des ventes est encore trop circonscrite à certains secteurs pour crier victoire. Mais rien n'empêche d'espérer que le mouvement prenne de l'ampleur...
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