Pfizer arrondit ses bénéfices en 2002

"Encore une année exceptionnelle pour Pfizer": c'est ainsi que Hank Mc Kinnell, PDG du groupe, a commenté ses résultats 2002. La satisfaction est de mise pour le groupe pharmaceutique américain qui a annoncé aujourd'hui une progression de 46 % de son bénéfice net au quatrième trimestre, et de 17 % sur l'ensemble de l'année 2002. D'octobre à décembre 2002, le chiffre d'affaires a crû de 14% à 9,33 milliards de dollars. Une hausse due aux bons résultats de la division pharmacie humaine, qui a vu ses revenus progresser de 15% à 8,3 milliards de dollars au dernier trimestre.Des médicaments vedettes à un milliard de dollarsLa pharmacie représente l'essentiel des ventes, portées par une dizaine de médicaments vedettes comme le Viagra et l'anti-allergénique Zyrtec. "Tous ces médicaments sont leaders sur leur marché et ont réalisé chacun plus d'un milliard de dollars de recettes dans l'année", précise la vice-présidente Karen Katen, citée dans un communiqué.Ainsi le Lipitor, prescrit pour le traitement du cholestérol, le médicament le plus vendu au monde, a vu ses ventes bondir de 23% au quatrième trimestre, à 2,32 milliards de dollars. Quant au Norvasc, un traitement contre l'hypertension, il a passé le cap du milliard de dollars de chiffre d'affaires trimestriel, à 1,07 milliard (+ 11%). Au quatrième trimestre 2002, sans prendre en compte les frais de rachat de Pharmacia, acquis par Pfizer en juillet dernier, le bénéfice net par action progresse de 45 %. Sur l'ensemble de l'exercice 2002, Pfizer voit son chiffre d'affaires progresser de 12% à 32,37 milliards de dollars alors que le bénéfice net grimpe de 17% à 9,13 milliards de dollars. Le bénéfice net par action (hors éléments exceptionnels) est en hausse de 21% à 1,59 dollar. Dans son communiqué, le groupe précise que les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la Grande Bretagne, l'Espagne et le Canada ont tous enregistré une croissance à deux chiffres de leur chiffre d'affaires annuel. "Nous avons satisfait les besoins de millions de patients au travers du monde en commercialisant huit des 30 médicaments les plus vendus, et quatre dans les dix premiers. Nous sommes exceptionnellement bien positionnés pour maintenir notre fort rythme en 2003 et au-delà", a assuré Hank Mc Kinnell.Doutes sur la croissanceCertains analystes se demandent toutefois si cette croissance n'est pas aujourd'hui générée avant tout par des économies rendues possibles grâce aux fusions, en particulier lorsque Pfizer a absorbé en 2000 Warner-Lambert, mais aussi le rachat de Pharmacia l'an dernier, davantage que par son propre travail de recherche médicale. Dans le cas de Warner-Lambert, Pfizer avait procédé à des réductions de coûts massives en supprimant toutes les dépenses qui doublonnaient entre les deux groupes. Le groupe a ajouté que la fusion avec Pharmacia devrait être bouclée au cours du premier trimestre 2003.Par ailleurs, le groupe s'est recentré sur son coeur de métier en abandonnant des activités non liées à la pharmacie. "Les sociétés que nous avons vendues ou sommes en train de vendre - Tetra, Adams, Shick-Wilkinson Sword - n'étaient pas adaptées à nos objectifs stratégiques", a déclaré David Shedlarz, l'un des vice-présidents de Pfizer.Pour l'année qui s'annonce, Pfizer compte sur l'intégration des activités de recherche et sur le Celebrex, l'anti-arthritique vedette de Pharmacia, pour améliorer ses ventes et ses résultats. Le groupe table sur un bénéfice par action de 1,80 dollar pour 2003 (hors éléments exceptionnels). A New York, l'action Pfizer est en hausse de 1,21 %, à 30,87 dollars.
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