Vivendi Environnement renoue avec les bénéfices

Après une année 2001 qui s'était soldée par une perte importante de 2,252 milliards d'euros, le groupe Vivendi Environnement remonte la pente. Il a annoncé mardi un bénéfice net part du groupe de 339 millions d'euros en 2002, après avoir publié, le 5 février, un chiffre d'affaires annuel en hausse de 3,26 %. Le résultat net par action atteint 0,9 euro en 2002, contre une perte de 6,6 euros en 2001. Malgré un contexte économique des plus incertains, l'horizon de Vivendi Environnement semble donc s'éclaircir, après deux années éprouvantes où le spécialiste des services aux collectivités s'est séparé de sa maison-mère Vivendi Universal sans trop de dommages. Le résultat publié n'en est pas moins décevant, car en deçà du bas de la fourchette des estimations du marché (389 millions d'euros). La société de Bourse Fideuram Wargny attendait pour sa part un bénéfice net de 430 millions d'euros. Le résultat d'exploitation (Ebit) a baissé de 2% en 2002, atteignant 1,971 milliard d'euros contre 2,013 milliards d'euros en 2001. Mais le résultat d'exploitation des activités dites "stratégiques" - eau, environnement, transports, qui constituent le coeur de métier du groupe - a augmenté de 1,9 % en 2002, à 1,847 milliard d'euros contre 1,813 milliard lors de l'exercice précédent. Quant à l'excédent brut d'exploitation (Ebitda), il "enregistre une progression satisfaisante de 7,1 % à 3.727 millions d'euros", indique le groupe dans un communiqué, ajoutant que "toutes les divisions contribuent à la croissance de l'Ebit (résultat d'exploitation)". Selon le groupe, "la bonne tenue de l'activité en France, la montée en puissance des contrats d'outsourcing gagnés à l'international et le redressement confirmé de Vivendi Water Systems compensent le ralentissement du marché de l'équipement industriel aux Etats-Unis et le surcoût des assurances".La réduction de l'endettement net du groupe, tombé de 14,3 milliards d'euros (2001) à 13,1 milliards au 31 décembre 2002 - grâce, notamment, à la croissance de la capacité d'autofinancement et toute une série de cessions - était très attendue par les marchés. En 2002, le groupe a cédé des actifs non stratégiques "pour un montant total de plus de 1,7 milliard d'euros", a précisé Vivendi Environnement, qui a cédé certains actifs de sa filiale américaine US Filter (eau) et de sa filiale française Bonna Sabla (béton). Ce montant est en tout cas nettement supérieur à l'objectif initial de 1 milliard d'euros annoncé début 2002. En ligne avec les attentes des analystes, la diminution de la dette devrait rassurer les investisseurs. Ces dernières semaines, les marchés, inquiets, semblaient avoir perdu confiance dans la valeur Vivendi Environnement. Les mésaventures de son ancienne maison mère, Vivendi Universal, et la crise traversée par son concurrent Suez jouaient sans doute un rôle dans ce phénomène. Toujours est-il que l'action VE, qui a perdu plus de 20% depuis le début de l'année, chutait de 5% hier, à la veille de la publication des résultats. Mais aujourd'hui, après avoir progressé sensiblement en début de séance, l'action se stabilise, dans un marché en forte baisse, et gagne 0,72% à 16,83 euros à la clôture.En 2003, Vivendi Environnement anticipe une hausse de son chiffre d'affaires d'au moins 4% "sans augmenter la dette", a précisé Henri Proglio, président du directoire du groupe. D'autres cessions pourraient être réalisées pour un montant de 1 à 2 milliards d'euros, afin de financer d'éventuels investissements. Mais Henri Proglio n'a pas apporté plus de précisions. "On sait déjà ce qu'on vendra mais on ne le dira pas", a-t-il déclaré.
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