Les inquiétudes sur la durée du conflit font chuter les marchés

L'euphorie des marchés, en fin de semaine dernière, ne pouvait sans doute pas durer: lundi, les nouvelles mitigées en provenance du front irakien ont atteint de plein fouet le moral des investisseurs. En fin d'après-midi, l'ensemble des places européennes a accélèré la chute amorcée dans la matinée. L'Euro Stoxx 50 a finalement perdu 5,3%, Londres a clôturé en repli de 3%, Francfort a cèdé 5%, tandis que le CAC 40 parisien abandonnait 5,67%. A Tokyo, ce matin, la Bourse avait pourtant encore clôturé en hausse de 2,93%, sur la lancée de vendredi dernier. Mais cet optimisme n'aura pas atteint l'Europe, ni les Etats-Unis. A la clôture lundi soir, le Dow Jones perdait 3.61%, alors que le Nasdaq reculait de 3.66%.Car la flambée des marchés en fin de semaine dernière reposait sur la perception d'une guerre s'annonçant courte et relativement facile. Or, les événements du week-end ont montré que les choses s'annonçaient un peu plus compliquées: la résistance de l'armée irakienne est bien réelle, les troupes anglo-américaines subissent des pertes et le conflit pourrait être, en fait, plus long que prévu... Et pour ne rien arranger, Saddam Hussein est apparu lundi matin à la télévision, bien portant et combatif (lire ci-contre).Bien sûr, la perception des marchés sur l'évolution de la guerre peut se retourner à tout moment en fonction des nouvelles en provenance d'Irak. Ce qui annonce une période d'extrême volatilité.En attendant, la vague de pessimisme du jour a affecté également le marché pétrolier. En fin d'après-midi, sur le marché londonien, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, référence sur l'International Petroleum Exchange (IPE) de Londres, remontait très fortement, gagnant 1,33 dollar à 25,68 dollars, après avoir clôturé vendredi à 24,35 dollars le baril. Et fort logiquement, le dollar souffre également des incertitudes en Irak. La devise américaine s'échangeait ainsi à 1,0637 dollar pour un euro, contre 1,0528 dollar vendredi soir.
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