Les "technos" ne sauveront pas le CAC 40

Y aura-t-il quelqu'un pour sauver le CAC 40 ? Pourtant, 2003 avait démarré sur les chapeaux de roues : le CAC avait bondi de plus de 4 % pour sa première séance. Et avait malgré tout réussi, les deux semaines suivantes, à maintenir sa vitesse de croisière au-dessus des 3.000 points. Las, ce n'était qu'un faux départ. L'indice parisien a enregistré vendredi sa sixième séance consécutive dans le rouge. Et la baisse depuis le 1er janvier des grandes valeurs industrielles ou défensives confine au jeu de massacre : - 18,5 % pour Sanofi-Synthélabo, - 17 % pour Carrefour et - 12 % pour TotalFinaElf...A l'opposé du spectre, les valeurs technologiques affichent, elles, une forme étonnante. Sur les douze titres du CAC 40 encore en hausse depuis le début de l'année, cinq sont des "technos". A leur tête, Alcatel (+58 %), France Télécom (+ 42 %) et Orange (+ 19 %). Faut-il déceler dans ce palmarès inattendu les prémices d'une rotation sectorielle qui conduirait la Bourse sur le chemin du rebond ? Rien n'est moins sûr.D'abord, parce que les tensions géopolitiques affectent l'ensemble de l'économie, et qu'il y a peu de raisons que l'activité des sociétés de technologie ne soit pas, elle aussi, victime de la conjoncture. Mais surtout, ces sociétés ont tellement baissé depuis la fin de la bulle spéculative de la "nouvelle économie" qu'elles ne pèsent plus grand chose dans les indices. D'autant que bon nombre d'entre elles ont été expulsées du CAC 40 pour état de faiblesse chronique. Les survivantes pourront bien s'offrir les performances boursières les plus flatteuses, il leur faudra malgré tout longtemps avant de pouvoir entraîner les marchés dans leur sillage. Qu'on en juge : seuls quatre titres "technos" ont une pondération dans le CAC 40 supérieure à 1 %, et seul parmi eux, France Télécom dépasse les 3 %. Pas de quoi faire le poids face à un TotalFinaElf qui représente à lui seul 13,7 % de l'indice parisien... Non, décidément, les "technos" ne sauveront pas le CAC 40.
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