Wall Street poursuit sa baisse, miné par la guerre en Irak

Troisième séance consécutive de baisse à Wall Street, toujours déprimé par la guerre en l'Irak. Le Dow Jones clôture en baisse de 0,68 % à 8.145,77 points et le Nasdaq cède 1,06 % à 1.369,52 points. Le S&P 500 recule de 0,59 % à 863,41 points. En l'absence d'informations concrètes sur l'évolution du conflit et alors que le gouvernement américain a, à plusieurs reprises, mis en garde contre une guerre plus longue que prévu, les investisseurs préfèrent rester prudents. Et ce d'autant que les nouvelles ne sont pas très encourageantes sur le front de l'économie. La consommation des ménages est restée stable en février, tandis que leurs revenus progressaient de 0,3 %, confirmant l'attentisme des américains. Plus inquiétant encore, l'indice de confiance de l'Université du Michigan, qui mesure la confiance des consommateurs, a chuté, en mars, à 77,6 contre 79,9, son plus bas niveau depuis 10 ans. Ce chiffre est toutefois supérieur à l'indice préliminaire de 75 publié il y a deux semaines et au consensus des analystes de 75,3. Enfin, preuve de cette morosité économique, le FMI s'apprêterait à réviser, en baisse de 3,3 % à 3 % sa prévision de croissance mondiale pour 2003.Conséquence des inquiétudes des investisseurs quant à l'Irak, le dollar a poursuivi sa baisse vendredi sur le marché des changes. Le billet vert flirte avec la barre des 1,08 pour un euro. Les obligations ont, elles, logiquement joué leur rôle de valeur refuge : le taux de rendement de l'emprunt de référence à 10 ans se détend de 3,92 %à 3,89 %.Du côté des valeurs, Altria accuse la plus forte baisse du Dow Jones, -3,51 % à 32,13 dollars. L'agence de notation S&P n'exclut pas une possible faillite du groupe en cas d'échec de sa procédure d'appel contre la décision d'un juge de l'Illinois le condamnant à 10,1 milliards de dollars de dommages et intérêts après une plainte en nom collectif de fumeurs de cigarettes "lights". S&P pourrait dégrader à "junk" la notation d'Altria.AMR Corp, maison mère d'American Airlines, a poursuivi sa chute vendredi, après avoir plongé de 18 % la veille, affectée par la menace d'un dépôt de bilan. Le titre cède 11,73 % à 1,58 dollar, accusant la plus forte baisse du S&P500. Le groupe pourrait se placer sous la protection du chapitre 11 de la législation sur les faillites dès la semaine prochaine, auquel cas il bénéficierait d'un financement de 1,5 milliard de dollars maintenant arrangé. ConAgra et Sara Lee abandonnent 8,52 % et 5,89 % respectivement, parmi les plus forts replis de l'indice S&P 500, à la suite d'un article du Wall Street Journal affirmant que les deux groupes seraient impliqués dans le scandale du groupe néerlandais Ahold et de sa filiale américaine U.S. Foodservice. Le quotidien affirme qu'il y aurait eu entente entre ConAgra, Sara Lee et U.S. Foodservice pour gonfler les remises fournisseurs.Hilton Hotels résiste très bien à l'avertissement sur résultats émis jeudi soir, en baisse limitée de 0,42 % à 11,74 dollars. Le groupe n'attend plus qu'un bénéfice de 2 à 3 cents par action contre 5 cents initialement prévu. Ses concurrents Four Seasons et Marriott sont en baisse de 0,60 % et 0,18 % à 28,09 dollars et 32,60 dollars respectivement.En hausse de 2,34 % à 14,84 dollars, Mc Donalds affiche la plus forte progression du Dow Jones. Le titre profite de spéculations sur la cession des restaurants de Boston Market, Chipotle Mexican Grill et Donatos Pizzeria, gérés par la division Partner Brands.Avon Products gagne 2,43 % à 26,90 dollars. Fait rare dans l'environnement actuel, le groupe a revu en hausse ses prévisions de bénéfice pour le premier trimestre 2003. Il attend un bénéfice par action pour le premier trimestre 2003 de 0,41 dollar, supérieur de 1 cent à son précédent objectif, contre 0,40 dollar sur la même période l'an dernier. Avon Products table, cette année sur une croissance à deux chiffres de ses ventes en monnaies locales, ainsi que de ses résultats, avant éléments exceptionnelsNewmont Mining avance de 8,27 % à 26,59 dollars, enregistrant la plus forte hausse du S&P 500. Le groupe a profité de la forte remontée des cours de l'or et a réussi à multiplier par quatre son bénéfice trimestriel. Mais il prévient également qu'il est contraint de réviser ses comptes 2001 et 2002 après audit.Christine Cousseau Copyright Invest
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