La crise irakienne, la crainte du terrorisme et une vague de froid exceptionnelle ont convaincu de nombreux consommateurs américains de rester cloîtrés chez eux cet hiver. Cette baisse de moral a d'abord affecté le secteur des biens de consommation, et notamment la firme Eastman Kodak qui annonce mercredi une chute de 70% de son bénéfice au premier trimestre, par rapport à la même période en 2002. La situation économique difficile et la baisse des voyages touristiques ont en effet freiné la demande pour les films photographiques. Au premier trimestre 2003, la firme de l'Etat de New York a donc vu plonger son bénéfice net à 12 millions de dollars, soit 4 cents par action, contre 39 millions (13 cents par action) un an plus tôt. Hors exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 14 cents, un résultat globalement en ligne avec les analystes de Thomson First Call qui prévoyaient en moyenne un BPA de 13 cents. "Nos résultats du premier trimestre reflètent une combinaison d'événements sans précédent dans l'histoire récente de notre maison. Les consommateurs ont réduit de manière substantielle les dépenses de voyage et de vacances, et cela a eu un impact sur la prise de photos", a souligné Daniel Carp, PDG de Kodak, dans un communiqué.Le chiffre d'affaires a progressé de 1% par rapport au premier trimestre 2002, à 2,74 milliards de dollars contre 2,71 milliards. Cependant, hors effets de change, les ventes ont chuté de 4%. Une activité très morose qui reflète aussi, pour Kodak, la difficulté de résister à la concurrence de Fuji et à celle d'un nouveau rival, la photographie numérique.Au vu de la médiocrité de ce premier trimestre, Kodak indique qu'il s'attend désormais, pour l'année 2003, à un résultat par action dans le bas d'une fourchette de 2,35 à 2,95 dollars.Mercredi, le titre accuse le coup à la Bourse de Wall Street. A la mi-journée, il cède 6,86%, à 29,48 dollars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:31

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