Le rebond d'hier est déjà effacé. Aujourd'hui, la Bourse de Paris a de nouveau décroché. Le CAC 40 termine en baisse de 2,51 % à 2.770,62 points, quasiment au plus bas de la séance, mais avec seulement 2,6 milliards traités sur l'ensemble de la place. A New York, après beaucoup d'hésitations, les indices ont viré au rouge. Le Dow Jones perd 0,53 % à 7.801 points. Le Nasdaq lâche 0,28 % à 1.291 points. A Londres, le FTSE 100 plie de 1,45 % et, à Francfort, le Dax perd 1,49 %. Sur le marché des changes, l'euro cote 1,0734 dollar, contre 1,0732 hier soir à New York.Lors de la deuxième journée de son discours du "Humphrey Hawkins testimony", Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale américaine, a indiqué devant la chambre des Représentants qu'une éventuelle guerre en Irak aurait certainement moins d'effet négatif sur la croissance économique que les conflits précédents.Mais à Paris, le principal sujet de préoccupation du jour reste les nombreux résultats d'entreprises publiés ce matin, qui recèlent peu de signes positifs. Plus forte baisse du CAC 40, Thomson chute de 8,12 % à 13,02 euros. Le groupe d'électronique grand public a enregistré une progression de 30,4% de son résultat net 2002 à 373 millions d'euros. Le chiffre d'affaires recule de 2% à 10,18 milliards. Pour 2003, Thomson vise une hausse d'environ 5% de son chiffre d'affaires et une croissance de son résultat net mais reconnaît que le premier semestre sera difficile. De plus, la valeur pâtit d'une rumeur de vente par l'Etat de sa participation résiduelle au capital de Thomson.Autre déception, Renault. Le titre dérape de 6,48 % à 38,95 euros. Le bénéfice net 2002 du constructeur automobile a progressé de 29,3% à 1,35 milliard d'euros mais les perspectives pour 2003 déçoivent. CSFB a dégradé le titre de "surperformance" à "neutre". Son concurrent Peugeot rétrograde de 2,49 % à 37,20 euros. Le résultat net 2002 est stable à 1,69 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires a progressé de 5,4% à 54,43 milliards d'euros. Pour 2003, Peugeot table sur un marché automobile mondial stable, voire en baisse de 2%, hors récession économique liée à la situation internationale.AGF chute de 4,70 % à 25,97 euros. L'inquiétude vient de sa maison-mère, Allianz. Le président du premier assureur européen a déclaré au quotidien Die Zeit que le résultat 2002 d'Allianz sera "sans doute son plus mauvais". Axa perd 3,60 % à 10,72 euros. Standard & Poor's a abaissé la notation financière de l'assureur de "A+" à "A" en raison de la diminution de la croissance de la rentabilité opérationnelle du groupe en 2002.Vivendi Universal baisse de 5 % à 14,06 euros. Le groupe de communication poursuit son programme de cession. Aujourd'hui, il s'agit de la vente de 28 millions de warrants USA Interactive à un établissement financier. L'opération fait rentrer 240 millions de dollars dans les caisses.EADS recule de 2,78 % à 8,75 euros. Rainer Hertrich, co-président allemand du groupe, a déclaré qu'il sera difficile pour Airbus d'atteindre son objectif de 300 avions livrés cette année. Il a par la suite précisé que cet objectif était toujours d'actualité, permettant à l'action de rebondir après un gros trou d'air (-4,55 %).Ingenico plonge de 12,69 % à 6,47 euros après l'annonce d'un net ralentissement de son activité en fin d'année dernière. Le chiffre d'affaires de l'ensemble de l'exercice progresse toutefois de 9,7% à 428,1 millions d'euros.Gemplus perd toute son avance et termine inchangé à 0,87 euro. Pourtant, l'année 2002 se solde par une perte nette de 320,9 millions, trois fois plus qu'en 2001. Mais le fabricant de cartes à puce avait pris la précaution de prévenir le marché fin janvier.Deux exceptions. GrandVision bondit de 7,68 % à 16,27 euros. Le bénéfice net 2002 du distributeur de lunettes a quasiment triplé à 22 millions d'euros. Le chiffre d'affaires est en hausse de 6% à 602,5 millions d'euros. La marge d'exploitation ressort à 8,3%, comme prévu. Pour 2003, GrandVision vise une croissance de sa marge d'exploitation aux environ de 10%.Enfin, Saint-Gobain monte de 3,88 % à 28,90 euros. Le titre du groupe de matériaux de construction profite de commentaires positifs du courtier CAI Cheuvreux sur une possible évolution de la législation aux Etats-Unis concernant l'amiante.Olivier Pinaud Copyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:26

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