Accor résiste et maintient ses marges

Subissant le contrecoup de la catastrophe du World Trade Center, l'année 2002 a été marquée par la baisse de la fréquentation hôtelière dans le monde, et le ralentissement de l'activité dans le tourisme. Le groupe hôtelier international Accor n'a pas échappé à la tendance, et a annoncé mercredi un résultat net part du groupe pour 2002 en baisse de 9,3% à 430 millions d'euros, contre 474 millions en 2001. Le chiffre d'affaires, déjà publié en février, faisait apparaître une baisse de 2,1% à 7,139 milliards d'euros en 2002, contre 7,290 milliards en 2001. Le résultat brut d'exploitation ressort à 1,93 milliard d'euros, en baisse de 1,8 % sur 2001, et le bénéfice net par action diminue de 9,2% à 2,18 euros.Toutefois le résultat net avant impôt s'établit à 703 millions (-7,3% sur 2001) et correspond parfaitement aux objectifs d'Accor, précise un communiqué du groupe. Pour Aurel Leven, ce chiffre "constitue une bonne nouvelle puisque le groupe réalise son objectif annuel annoncé quelques mois auparavant. Ce résultat ressort en ligne avec nos prévisions, mais supérieur aux estimations du consensus - entre 650 et 680 millions d'euros", estime l'analyste.L'autofinancement disponible a progressé de 7,5% à 645 millions d'euros, et le dividende proposé aux actionnaires en 2003 sera maintenu à 1,05 euro, précise le groupe.Ces résultats 2002 constituent "des chiffres mitigés" a commenté Jean-Marc Espalioux, président d'Accor, qui possède plus de 3.800 hôtels et emploie 150.000 personnes dans le monde. "Il n'y a pas d'amélioration, mais qui s'y attendait ? Ce recul n'est pas catastrophique", a-t-il ajouté. Ainsi, le revenu moyen par chambre est en légère baisse dans l'hôtellerie en Europe (-0,7% pour Affaires et loisirs et -0,9% pour le secteur économique), et en baisse de 1,2% pour l'hôtellerie économique aux Etats-Unis. Mais, a souligné Jean-Marc Espalioux, il n'y a pas de recul en France. Le PDG a également fait valoir le maintien de la marge d'exploitation en 2002, à 27,1% du chiffre d'affaires, et l'augmentation de la capacité d'autofinancement, qui passe à 645 millions d'euros, en hausse de 7,5 %. "Nous attendions une réduction de la marge opérationnelle à 26,7%. La stabilité de cette dernière est donc un très bon résultat qui fait ressortir une nouvelle fois la résistance du parc hôtelier diversifié du groupe", observe la société de Bourse Fideuram Wargny. Le groupe n'a pas donné de prévisions chiffrées pour l'année 2003 qui s'annonce difficile. Jean-Marc Espalioux a cependant estimé que Accor était "en bonne position pour bénéficier du rebond" quand celui-ci interviendrait. Il a annoncé une poursuite du rythme d'expansion, avec 20.000 chambres supplémentaires, malgré des investissements de développement limités à 700 ou 750 millions d'euros contre 802 millions en 2002, et 923 millions en 2001. A la clôture, le titre cède 0,69% à 27,51 euros.
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