La petite hausse des marchés américains n'aura pas profité à la Bourse de Paris. Alors que le Dow Jones gagnait 0,24% et le Nasdaq 1,04%, le CAC 40 a fini en baisse de 0,17% à 3.103,46 points. A Londres, le Footsie perd 0,64%. En revanche, à Francfort, le Dax progresse de 0,89%. Le fixing de clôture du CAC 40 a été décalé à 17h40 pour l'assimilation des actions nouvelles Crédit Agricole (- 0,82% à 17 euros).Les investisseurs n'arrivent pas à se départir de leur prudence. La baisse d'un quart de point des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine hier soir était largement anticipée. Et les indicateurs de l'après-midi ont semé le trouble. Le département du Travail a créé la surprise en annonçant une forte baisse des inscriptions au chômage, quasiment revenues sur le seuil critique des 400.000 à 404.000. A l'inverse, le département du Commerce a révisé en baisse son estimation de la croissance du PIB au premier trimestre, qui ressort finalement à 1,4% en rythme annualisé, contre 1,9%. Cette révision est nettement plus forte que les 1,8% attendus par le marché. Enfin, l'indice national d'activité de la Fed de Chicago a progressé à -0,39 en mai, après -1,04 en avril. La Fed de Chicago précise toutefois que la période sous revue est restée fortement influencée par les incertitudes liées à la guerre en Irak.Plus forte baisse du CAC 40, Aventis chute de 5,41% à 48,10 euros, une nouvelle fois pénalisé par les risques d'arrivée sur le marché de médicaments génériques. Le groupe pharmaceutique a ainsi été informé du dépôt auprès de l'autorité sanitaire américaine d'un projet d'une version générique de la molécule présente dans un de ses produits phare, le Lovenox. Aventis précise toutefois que "la compétition d'un générique n'est ni imminente, ni certaine à ce jour". Sanofi-Synthélabo perd 0,76% à 52,10 euros.Schneider Electric recule de 0,57% à 39,90 euros. Dans un entretien au Monde de cet après-midi, Henri Lachmann, le président du fabricant d'appareillages électriques, prévient que la marge opérationnelle du groupe au premier semestre 2003 sera inférieure à celle de la période comparable pour 2002.Sur le SRD, Bull plonge de 33,62% à 0,77 euro. Lors de l'assemblée générale des actionnaires, Pierre Bonelli, le président du groupe informatique, a indiqué qu'il espérait trouver une solution de recapitalisation avant le mois d'octobre afin de rembourser à l'Etat son prêt de 450 millions d'euros. Sinon, le groupe ne pourra éviter le dépôt de bilan. "L'Etat ne garantit plus rien", a prévenu Pierre Bonelli.Ubi Soft plie de 3,36% à 17,24 euros. L'éditeur de jeux vidéo a annoncé une baisse de son résultat net 2002-2003, hors amortissements des écarts d'acquisition et des fonds de commerce, à 10,4 millions d'euros, contre 13,4 millions un an plus tôt. Le résultat d'exploitation, hors amortissements des écarts d'acquisition, progresse en revanche à 37,1 millions, contre 31 millions. Pour l'exercice 2003-2004, Ubi Soft table sur un résultat d'exploitation compris entre 42 et 48 millions d'euros.Les valeurs attaquées ces derniers jours se reprennent. Après une chute de plus de 5% à la suite d'abaissements de recommandations, Accor rebondit de 2,16% à 31,20 euros. Egalement dégradé ces derniers jours, Suez reprend 3,25% à 13,97 euros. Thomson prend 2,36% à 13,46 euros.Les constructeurs automobiles réagissent à une série d'informations favorables au secteur : Volkswagen table sur une croissance de ses résultats l'an prochain, tandis que Fiat compte éliminer ses pertes nettes en 2005. La société basée à Turin indique qu'elle supprimera 12.300 emplois, sur 190.000 dans le monde, dans le cadre de son plan de réduction des coûts. Peugeot gagne 1,41% à 40,86 euros et Renault 3,35% à 44,70 euros. Carlos Ghosn, le directeur général de sa filiale Nissan, maintient sa prévision d'une poursuite de la croissance des résultats et des ventes cette année. Il ajoute que le cours du constructeur japonais est appelé à poursuivre sa progression.Olivier Pinaud Copyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:34

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