Les IPOs repartent à Wall Street, mais sur invitation seulement !

Décidément, tout repart aux Etats-Unis : l'économie, les créations d'emplois, les fusions et acquisitions, et aussi les introductions en Bourse. De fait, pas moins de 10 IPO ont été effectuées en octobre, levant ainsi près de 1,26 milliard de dollars. Du jamais vu depuis un an ! D'août à octobre derniers, 48 entreprises ont déposé un dossier pour s'introduire en Bourse, contre seulement 16 l'an dernier sur la même période. Après les IPO déjà réalisées, d'autres seraient déjà dans le tuyau. On parle ainsi d'Orbitz, un site Internet permettant de réserver billets d'avion et hôtels pas chers. De même, même si le dossier n'a pas encore été déposé, Google, le moteur de recherche sur Internet, pourrait s'introduire en Bourse au début 2004. Même si deux entreprises Internet sont ainsi citées, les nouvelles introductions n'ont pas grand chose à voir avec celles des années de la bulle. Contrairement à la très forte proportion de high-tech dans les années 1990, seulement 20% des introductions actuelles impliquent de telles entreprises. Et fini aussi l'introduction de toutes jeunes sociétés : celles qui choisissent la Bourse à l'heure actuelle ont parfois des dizaines d'années d'existence. Reste à savoir maintenant qui va pouvoir participer à ces opérations. Car comme le faisait récemment remarquer un article du Wall Street Journal, les IPO se font encore largement sur "invitation seulement". Pourtant, dix banques de Wall Street se sont fait épingler pour pratiques douteuses dans ce domaine - elles favorisaient, dans l'attribution de nouvelles actions, les dirigeants d'entreprises, afin d'en obtenir des contrats - et ont dû payer 1,4 milliard de dollars d'amendes aux autorités. Mais si les actions ne vont plus aux "amis" des banquiers d'affaires, il n'empêche qu'elles ne vont pas non plus directement aux investisseurs individuels. Ce sont les clients institutionnels qui remportent la mise. Et pour cause, pour servir leurs clients individuels en actions, les banques de Wall Street exigent que ceux-ci montrent patte blanche. Il faut, dans le meilleur des cas, avoir au moins 500.000 dollars sur un compte pour pouvoir prétendre acheter des actions d'une société introduite en bourse. Pas donné à tout le monde...
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.