Le dollar inflige une correction aux marchés financiers

Mauvais début de semaine. En baisse à l'ouverture, la Bouse de Paris s'est progressivement enfoncée dans les pertes, au fil de la séance. Le repli de Wall Street n'a fait qu'accentuer le mouvement, malgré un petit sursaut sur la fin. Le CAC 40 termine ainsi en baisse de 2,69 % à 3.282,95 points, dans un volume d'affaires de 4 milliards d'euros traités sur le SRD, dont 3,49 milliards sur les valeurs de l'indice. Le CAC 40 a marqué un plus bas de séance à 3.269 points. A New York, le Dow Jones perd 0,88 % à 9.560 points et le Nasdaq 1,40 % à 1.878 points. A Londres, le Footsie lâche 0,68 % à 4.228 points et, à Francfort, le Dax cède 2,97 % à 3.472 points.Le mouvement de prises de bénéfices a été accentué par la faiblesse du dollar par rapport à l'euro. A 1,1478 pour un euro, le billet vert est à son plus bas depuis la fin juillet. Le dollar est également à son plancher de deux ans et demi contre la devise japonaise, à 112,30 yens. L'appel du G7 à plus de flexibilité sur les changes laisse penser que le Japon n'interviendra plus pour freiner sa monnaie. Certains estiment que le communiqué du G7 vise directement Tokyo et Pékin, accusés par les Etats-Unis de maintenir leurs monnaies à des niveaux artificiellement bas par soutenir leurs exportations.L'information du jour, c'est le sauvetage d'Alstom. Mario Monti, le Commissaire européen en charge de la concurrence, a annoncé dans l'après-midi lors d'une conférence de presse qu'il avait accepté le plan de redressement négocié ce week-end par le gouvernement français, la Commission européenne et les banques créancières du fabricant de trains et de turbines. La direction d'Alstom doit tenir une conférence de presse à 19 heures. L'action reste suspendue jusqu'à nouvel ordre.Pas une seule hausse sur le CAC 40. Le plus résistant est Pernod Ricard, avec une baisse de seulement 0,06 % à 80,85 euros. En revanche, les valeurs technologiques sont à la peine. STMicroelectronics perd 4,91 % à 22,06 euros, Alcatel 4,72 % à 10,69 euros, Cap Gemini 4,50 % à 39,50 euros, Thomson 4,06 % à 16,32 euros.Renault baisse de 3,81 % à 54,35 euros. Sa filiale Nissan est en outre affectée par l'envolée du yen. Très présents aux Etats-Unis, Lafarge et Michelin abandonnent respectivement 4,01 % à 58,65 euros et 3,74 % à 33,98 euros. EADS perd 3,67 % à 14,42 euros. Le groupe d'aéronautique pourrait déposer une offre dans le cadre de la prochaine privatisation du portugais Ogma, écrit La Tribune. LVMH cède 2,65 % à 53,30 euros. Deutsche Bank et Goldman Sachs sont positifs sur la valeur et le secteur du luxe dans son ensemble. Les deux banques apprécient également Hermès. La valeur plie de 1,56 % à 132,60 euros.Total recule de 2,05 % à 133,60 euros dans le sillage des cours du brut. A Londres, le baril de Brent livraison novembre se négocie à 25,17 dollars, au plus bas de quatre mois, dans l'attente de la réunion de l'Opep cette semaine.Suez baisse de 3,30 % à 14,08 euros. Le groupe a annoncé vendredi un projet de cession de sa part de 79,46 % dans le câblo-opérateur belge Coditel au luxembourgeois Altice One. Sofinim, une filiale de la société Ackermans & van Haaren spécialisée dans la gestion privée, a également prévu de céder sa part de 20,54% dans Coditel. Le montant de la transaction n'a pas été révélé.Contre la tendance, et en tête du SRD, Atos Origin progresse de 6,49 % à 51,65 euros. La SSII va racheter SchlumbergerSema, filiale de services informatiques de Schlumberger, pour environ 1,28 milliard d'euros en actions et en numéraire. CIC Securities recommande le titre à l'achat en soulignant l'intérêt stratégique de l'opération, notamment en ce qui concerne les contrats actuellement négociés en Grande-Bretagne. Oddo Securities se monte plus prudent et se repli à "neutre". La société de Bourse craint l'effet négatif du rapprochement sur le bénéfice par action, l'endettement, qui repasse la barre des 50 %, et le retour de "papier" sur le marché en raison du caractère éclaté du capital du nouvel ensemble.Vivarte avance de 3,69 % à 39,35 euros. L'ex-Groupe André a confirmé "la poursuite de réflexions stratégiques" pouvant "éventuellement conduire au désengagement" de ses principaux actionnaires. Dans son édition de samedi, le Figaro rapporte que le fonds NR Atticus, le financier franco américain Guy Wyser-Pratte et la famille Descours souhaitent céder leurs parts dans Vivarte, dont ils détiennent 60% du capital.Olivier Pinaud Copyright Invest
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