J.P Morgan et Merrill Lynch démarrent bien l'année

C'est un début d'année en fanfare pour les deux grands de la finance américaine, J.P Morgan et Merril Lynch. Au premier trimestre 2003, J.P. Morgan Chase, deuxième banque des Etats-Unis, a enregistré un bond de 42,5% de son bénéfice net. Celui-ci ressort à 1,4 milliard de dollars, contre 982 milions sur la même période en 2002. Hors exceptionnels, le bpa s'établit à 57 cents, contre 36 un an plus tôt, et est donc bien que meilleur que les 51 cents anticipés par le consensus First Call. Quant à Merrill Lynch, elle affiche un bénéfice net de 685 millions de dollars sur les trois premiers mois, comparé à 647 millions un an plus tôt. La première firme de courtage américaine dégage un bpa de 72 cents, là aussi supérieur aux 61 cents attendus par les analystes. A 4,85 milliards de dollars, son chiffre d'affaires recule de 4,6% par rapport au premier trimestre 2002, mais il est en hausse de 15% sur le chiffre du quatrième trimestre."Ces résultats reflètent nos progrès dans l'élargissement de nos sources de revenus en dépit d'un environnement boursier toujours difficile" a indiqué Stan O'Neal, Pdg de Merril Lynch, qui a fait honneur à sa réputation de dur : depuis la fin 2002, 1.300 emplois ont été supprimés, ce qui porte aujourd'hui les effectifs à 49.600 personnes. Cette maîtrise des coûts a contribué à améliorer la marge, notent les analystes. De fait, dans son communiqué, le groupe indique que "la marge avant impôt est remontée à 21% au premier trimestre, contre 19,9% un an plus tôt, malgré une baisse de 5% du revenu net". Par ailleurs, Merrill Lynch a compensé le recul des commissions de courtage (-14% sur un an) par les gains record réalisés sur les marchés des taux. "C'est ce secteur qui a tiré nos résultats vers le haut" souligne le communiqué.La bonne tenue des marchés obligataires, avec des taux d'intérêt au plus bas depuis 40 ans, bénéficie à l'ensemble du secteur bancaire outre-Atlantique. JP Morgan fait ainsi état d'une "grande solidité de la division Consommateurs", et rapporte un produit net bancaire en hausse de 12% pour le premier trimestre. Par ailleurs, le secteur banque d'investissement a généré un revenu d'exploitation supérieur de 22% à celui du premier trimestre 2002. Mais J.P Morgan, qui doit aussi ses bons chiffres à une politique sérieuse de contrôle des coûts, se garde d'un trop grand optimisme. "Nous envisageons le reste de l'année avec prudence. Bien qu'étant entièrement au service de nos clients, nous n'allons pas moins continuer à contrôler nos dépenses et gérer nos risques". Cette prudence s'explique peut-être par le fait que la Securities & Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, pourrait poursuivre JP Morgan dans le cadre de l'affaire Enron, cherchant à déterminer le rôle que la banque aurait pu jouer dans le maquillage des comptes du courtier en énergie. A Wall Street, l'action JP Morgan Chase gagne 1,45% vers 18 h (heure de Paris) tandis que le titre Merrill lynch s'apprécie de 1,03%.
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