Faute d'indications claires sur l'évolution de la conjoncture dans les mois qui viennent, les patrons français conservent une prudence de bon aloi. L'indicateur synthétique mesurant le climat des affaires témoigne de cette situation: après huit mois de hausse, il ne progresse plus, demeurant figé à 104, mais il reste tout de même au dessus de sa moyenne de long terme. Les statistiques plutôt mitigées publiées depuis le début de l'année en France poussent les industriels à garder une certaine réserve alors que dans le même temps le dynamisme affiché par le reste de l'économie mondiale, et notamment les Etats-Unis, peut laisser espérer une bouffée d'oxygène, notamment si l'euro continue de se replier face au dollar. De ce point de vue, les carnets de commandes, en particulier étrangers, sont mieux orientés.Guilhem Savry, économiste chez CDC IXIS, continue, après la publication de cette enquête, d'attendre "une légère amélioration de l'activité à court terme" mais ne table pas sur "une accélération significative ensuite". Mardi, la révision en hausse du chiffre de la croissance pour 2003 à 0,5% au lieu de 0,2% comme initialement annoncé a permis de rendre tout à fait plausible l'hypothèse gouvernementale d'une progression du PIB de 1,7% en 2004.
Stabilité du moral des industriels français
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