Une négociation aura bien lieu sur la Sécurité sociale, comme le souhaitaient les syndicats. Auditionné par la mission sur l'assurance maladie de l'Assemblée nationale, le ministre de la Santé a déclaré qu'il était "trop respectueux du dialogue social" pour "présenter des mesures définitives car il faut encore poursuivre notre concertation". A cet effet, son directeur de cabinet et celui de Xavier Bertrand, secrétaire d'Etat à l'assurance maladie, recevront "les partenaires sociaux en multilatérales vendredi pour entamer une négociation". "Nous avons décidé de faire un plan en deux temps. Dans un premier temps nous avons reçu de manière bilatérale les syndicats. Maintenant nous écrivons un texte et nous allons (..) commencer des multilatérales " vendredi matin, a ajouté le ministre, en précisant que "tous les partenaires sociaux acteurs de l'assurance maladie seront autour de la table". Au chapitre des recettes, Phillipe Douste-Blazy a expliqué qu' "augmenter les prélèvements n'est pas en soit la seule réponse au déficit de l'assurance maladie", Certains syndicats ont récemment indiqué que le gouvernement s'apprêtait à relever le taux de la CSG et/ou à prolonger la durée du CRDS. Le ministre a tout de même reconnu que le rétablissement des comptes de la Sécu nécessiterait "peut-être, comme par le passé, des mesures financières".Philippe Douste-Blazy a profité de l'occasion pour préciser son projet de mise en place d'un dossier médical partagé, qui devrait intervenir "dans des délais assez brefs". Destiné à permettre aux médecins de connaître tous les antécédents et actes appliqués à un patient, ce dossier informatisé permettra de savoir "en quelques secondes quels sont les actes médicaux qui ont été prescrits, les antécédents du malade". Le ministre a également précisé que, "si les actes médicaux ne sont pas mis sur le dossier médical, ils ne sont pas remboursables".

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:44

Partager :