Fillon lance son plan pour améliorer le recrutement

Depuis le début de l'année 2004, le président la république n'a ce de cesse de le répéter: le gouvernement doit se mobiliser pour l'emploi. L'un des volets de cette mobilisation passe par ce que le ministre du Travail, François Fillon, qualifie de plan "volontariste" de lutte contre les difficultés de recrutement. Le locataire de la rue de Grenelle a fixé comme objectif de réduire de 100.000 le nombre des offres d'emplois non pourvues d'ici la fin de l'année. Il y aurait actuellement en France 300.000 offres non pourvues alors même que les statistiques du chômage recensent 2,5 millions de demandeurs d'emplois.Selon les services du ministère qui ont établi une carte, région par région, des professions rencontrant des problèmes de recrutement quatre secteurs sont particulièrement concernés. Il s'agit des métiers de bouche, du bâtiment, des transports et de l'aide à domicile. Mené sans enveloppe financière particulière, ce plan reposera essentiellement sur une meilleure mobilisation des moyens de l'ANPE et de l'AFPA (formation professionnelle pour adultes). Des objectifs chiffrés leur sont d'ailleurs assignés. L'ANPE devra augmenter de trois points le taux de satisfaction des offres d'emplois qui est aujourd'hui de 82% et elle devra également faire passer sous la barre des 30% la part des offres d'emplois en stock depuis plus de deux mois. Quant à l'AFPA, il lui est demandé d'augmenter d'au moins 10% le nombre de personnes formées aux métiers peinant à embaucher. L'exécution de ce plan donnera lieu à une évaluation à la fin de cette année, mais, d'ores et déjà, certains s'interrogent sur les limites de cette politique volontariste. Les difficultés de certains secteurs à recruter ne relèvent pas seulement du déficit d'information ou de formation des candidats à l'emplois. Elles traduisent aussi un manque d'attractivité patent de certaines professions considérées à la fois comme faiblement rémunératrices et pénibles. Et au ministère du Travail, on reconnaît que "dans les années qui viennent, si on veut réduire le nombre des offres d'emplois vacantes au-delà d'une première tranche de 100.000, il faudra s'attaquer à ces problèmes d'activité". L'innovation pour contrer la désindustrialisation. Jacques Chirac a affirmé lors d'une table ronde réunissant économistes et chefs d'entreprises que la France devait faire "un effort soutenu d'innovation" pour permettre à l'industrie de rester compétitive et de maintenir des emplois". De 24% au début des années 1980, les emplois industriels ne représentent plus que 15% des emplois salariés, avec une baisse surtout sensible dans le textile et la métallurgie. Afin de stopper cette désindustrialisation, le président de la République a estimé que les orientations stratégiques de la recherche devaient être tournées vers les secteurs d'avenir et faire appel aux universités, une politique que doit traduire la prochaine loi d'orientation de la recherche. Le chef de l'Etat a aussi appelé de ses voeux un redécollage de l'investissement industriel à la faveur de l'exemption de taxe professionnelle dont bénéficient les entreprises pendant 18 mois.
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