C'est un très léger recul du chômage (-0,1%) qui a été enregistré en France au mois de février. Le nombre de demandeurs d'emplois inscrits à l'ANPE s'est établi à 2.416.200, soit 2.700 personnes de moins qu'en janvier. Le taux de chômage au sens du BIT, calculé différemment, est quant à lui resté stable à 9,6% de la population active. Ce léger repli fait suite à la forte baisse de janvier (-1,1%, soit 27.600 chômeurs de moins) due essentiellement aux conséquences de la modification du régime d'indemnisation. Néanmoins, il serait prématuré de voir dans ces chiffres un véritable changement de tendance sur le marché de l'emploi : sur un an, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 (immédiatement disponibles à la recherche d'un emploi à durée indéterminée et à temps plein) augmente de 3,2%. Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1+6, qui prend en compte les personnes ayant exercé une activité occasionnelle ou réduite de plus de 78 heures dans le mois, s'accroît lui aussi, de 0,1% sur un mois et de 3,6% sur un an. L'Insee, dans sa note trimestrielle de conjoncture, se montre d'ailleurs très prudente pour les mois qui viennent. Selon ses dernières prévisions, le taux de chômage remonterait à 9,7% à la fin juin (lire ci-contre). Laure Maillard, économiste chez CDC-Ixis, partage cette circonspection. Elle pronostique que le taux de chômage va grimper jusqu'à 9,8% dans le courant de l'année 2004. Son scénario repose sur l'hypothèse que les entreprisses ont besoin de restaurer leur rentabilté très nettement dégradée et que ceci se fera via l'emploi. Déclarée par le chef de l'Etat comme une priorité, la lutte contre le chômage sera sans doute l'un des grands défis du nouveau gouvernement dont la composition devrait être connue dans la journée.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:43

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