La consommation pénalisée par le textile

La consommation des ménages français reste volatile. En mars 2004, les dépenses des ménages en produits manufacturés ont reculé de 1,4% en mars sur un mois. Ce recul est le plus important depuis novembre dernier et fait suite à un recul en février de 0,2% (chiffre révisé à la baisse de 20 points de base). On est donc désormais loin de la hausse mensuelle de 3,3% enregistrée en janvier. Ce chiffre est-il pour autant alarmant ? Pas vraiment, au regard du détail des chiffres. Ainsi, c'est avant tout le textile et le cuir qui pèse sur les chiffres de la consommation. En un mois, les dépenses de ce secteur ont reculé de 10,1%, après un recul de 2,3% en février. Le secteur subit ainsi une sévère correction après l'excellent chiffre du mois de janvier (+11,8%) qui s'expliquait d'abord par les soldes annuels. C'est ce très mauvais comportement de cette branche qui explique le recul des dépenses du "champ commerce" de 2,8% en mars. Néanmoins, les chiffres publiés ce jeudi révèlent de réelles bonnes surprises. Ainsi, les dépenses de biens durables progressent de 1,9%, menées notamment par l'automobile qui enregistre sa deuxième progression mensuelle consécutive à +2,1%. On pourra noter également la très bonne tenue des dépenses en biens d'équipement du logement (+2,1%) et ce, malgré le très bon chiffre de janvier dans cette branche (+6,8%). Il existe donc une vraie tendance positive pour la consommation en France, mais la situation économique oblige les ménages à être plus attentifs aux soldes. D'où cette très forte volatilité de la branche textile. Quels enseignements tirer de ces chiffres pour la croissance française ? Sur un an, la consommation des ménages affiche encore une hausse de 1,8%. Elle reste donc encore un point fort de la croissance française, à la différence, par exemple, de l'Allemagne. Selon CDC-Ixis, ce chiffre de la consommation pourrait induire une progression trimestrielle de 0,5% du PIB français au cours du premier trimestre. Mais la volatilité de ces chiffres rend périlleuse toute prévision ultérieure.
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