Coup d'arrêt à la baisse des prélèvements obligatoires

Marquée par une croissance quasi nulle (+0,2%), l'année 2003 restera également dans les annales comme celle qui a vu s'interrompre le cycle de baisse du taux des prélèvements obligatoires (PO) en France. C'est en effet l'un des éléments qui ressort de la publication par l'Insee des premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques.Tombé à 43,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2002, le taux des prélèvements obligatoires s'est légèrement redressé l'année dernière, à 43,9%. Bien que modeste, cette hausse est fâcheuse pour le gouvernement, alors que la campagne électorale bat son plein. Surtout, cette augmentation des PO, la première après les décrues observées en 2000, 2001 et 2002, brouille au moins temporairement le message politique de baisse des impôts martelé par Jacques Chirac.Ce relèvement du taux des PO résulte bien sûr de l'atonie de la croissance mais surtout de l'augmentation de prélèvements sur lesquels le gouvernement n'a pas de moyens d'action directs. C'est le cas notamment des cotisations chômages (relevées de 0,6 point au 1er janvier 2003) et des impôts locaux.Outre l'annonce du chiffre relatif aux prélèvements obligatoires, l'Insee a confirmé ce matin des données que l'on connaissait déjà. A savoir que le déficit public de la France avait atteint 4,1% du PIB en 2003, soit 63,2 milliards d'euros (après 3,2% en 2002) et que sa dette avait bondi à 63% du PIB. Dans les deux cas, la France ne respecte pas les plafonds imposés par le Pacte européen de stabilité et de croissance, ces derniers étant de 3% du PIB pour les déficits publics et de 60% pour la dette. Dans un entretien au journal le Monde daté de mercredi, le ministre de l'Economie réaffirme pour sa part les engagements français de ramener les déficits publics sous les 3% du PIB en 2005.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.