Les syndicats d'EDF-GDF continuent d'organiser la contestation contre la réforme du statut des deux entreprises, actuellement en discussion au Parlement. Jeudi matin, la production des centrales nucléaires, thermiques et hydrauliques était inférieure de 10% à la normale.Une opération "Robin des Bois" est en cours sur tout le territoire aujourd'hui, menée par le syndicat CGT d'EDF-RTE. Elle se traduit notamment par une "baisse coordonnée de la production d'énergie et une pression effectuée sur les gros consommateurs pour qu'ils réduisent leur consommation", indique la CGT. De plus, des coupures "ciblées" ont lieu sur des entreprises qui "licencient ou délocalisent".D'autres actions, plus populaires, sont également menées. Depuis plusieurs jours, des électriciens rétablissent le courant aux abonnés auxquels l'électricité a été coupée suite à des factures impayées. Parallèlement, de nombreux basculements de compteurs sur le tarif "heures creuses" ont été enregistrés un peu partout en France. Hier après-midi, les coupures de courant ont touché pour la première fois la clientèle des particuliers. Durant un quart d'heure, 50.000 abonnés ont été privés de courant dans quatre arrondissements parisiens (7éme, 8ème, 15ème, 16ème). La direction d'EDF a déposé une plainte spécifique contre cette action, qui s'ajoutera à la centaine de plaintes déjà déposées par l'établissement public depuis le début du mouvement social.Les syndicats, CGT en tête, se défendent de prendre les usagers en otage ou de provoquer des coupures dangereuses. Ils soulignent que les actions "coup de poing" ne visent que des sites précis tels que les domiciles d'élus de droite, les ambassades, le Medef ou encore des entreprises dont ils jugent le comportement contestable.Hier soir, sur TF1, le Premier ministre a affirmé que "ce ne sont pas les coupures de courant qui vont nous arrêter", ajoutant qu'il avait "demandé des sanctions contre tous ceux qui ont des comportements illégaux".

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:49

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