Le gouvernement reporte l'ouverture du capital d'EDF-GDF

Nouvelle journée d'action nationale pour protester contre la réforme: les syndicats, quasiment tous unis contre le changement de statut des deux établissements publics, tentent, au nom de la sauvegarde du service public, de convaincre les députés de ne pas voter ce texte.La journée d'aujourd'hui est marquée par une forte mobilisation des électriciens et gaziers, à l'appel des principaux syndicats d'EDF-GDF (CGT, CFDT, FO, CFTC) . De nombreuses coupures de courant ont eu lieu dans la matinée, couplées à des occupations de centrales, des opérations péages gratuits, des blocages d'agences, ou encore des basculements de compteurs sur le tarif "heures creuses". La CGT souligne aussi que ses adhérents ont rétabli le courant à des foyers démunis.Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a lancé ce matin sur RTL "un appel au président de la République" pour que la décision d'ouvrir le capital d'EDF-GDF soit gelée. Selon le leader cégétiste, les institutions européennes ont clairement indiqué que le droit de la concurrence ne s'oppose pas au maintien d'EDF et de GDF dans la sphère publique. Bernard Thibault a par ailleurs averti les Français qu'ils "doivent s'attendre (..) à des augmentations de tarifs" si le projet de loi est maintenu en l'état.Dans la matinée, le président d'EDF-GDF, François Roussely, a indiqué que cette privatisation partielle serait "légitimement programmée pour 2005" et qu'aucun report n'était à l'ordre du jour puisque, selon lui, l'ouverture du capital ne devait de toute manière intervenir que plusieurs mois après la transformation des deux établissements publics en sociétés anonymes, prévue le 1er juillet prochain.Un peu plus tard, le ministre de l'Economie et des Finances, Nicolas Sarkozy, a affirmé que l'ouverture du capital n'aurait "sans doute pas lieu avant la mi-2005". Le locataire de Bercy a par ailleurs annoncé la création d'une commission constituée de parlementaires et de partenaires sociaux, qui seront chargés de déterminer les besoins de financement de l'entreprise, et donc l'ouverture éventuelle du capital. Une annonce qui ressemble fort à un recul du gouvernement sur ce dossier.
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