Kesa profite de l'euro fort. Le groupe britannique a ainsi affiché en 2003 un résultat net en hausse de 21,3% sur un an, à 113,3 millions de livres. En termes de bénéfice opérationnel, la hausse est plus limitée: +4,9% à 193,3 millions de livres. Enfin, le chiffre d'affaires grimpe sur un an de 10,1% à 3,25 milliards de livres. Ces résultats ne doivent cependant pas faire illusion, car l'effet de l'euro fort est très important. Pour preuve, en monnaies locales, le chiffre d'affaires a progressé de 4% seulement. Quant au résultat opérationnel, il a même reculé de 2,7% sur un an. En cause, principalement: la piètre performance en euro de But, le numéro deux du meuble en France. Malgré des ventes en hausse de 8%, But a dû abandonner sur un an 8,4% de son résultat d'exploitation en euro (en livres, ce chiffre progresse de 0,6%). En revanche, Kesa profite à plein du succès des DVD et autres écrans plats qu'il vend chez Darty, le leader français de la distribution dans ce secteur. Mais là encore, la déprime de la consommation dans l'Hexagone n'a pas épargné la filiale de Kesa et la hausse des ventes de produits high-tech ne fait que compenser la baisse des ventes de "produits blancs". Ainsi, en euros, les ventes de Darty ne progresse que de 3,5% à 2,14 milliards d'euros et le résultat opérationnel n'affiche une hausse que de 1,8% à 161,5 millions d'euros. Du coup, Kesa se sort globalement bien d'un environnement difficile. "Nos résultats sont satisfaisants compte tenu des conditions de marchés sur nos principaux coeurs de métiers", a ainsi affirmé Jean-Noël Labroue, directeur général de Kesa. Pour 2004, le groupe se veut prudent. Certes, David Newlands, le président de Kesa, indique que le début de l'année a été plutôt bon. Néanmoins, ajoute-t-il, "les perspectives d'un rebond durable de nos principaux marchés restent incertaines". Le groupe n'a pas fourni d'objectifs chiffrés.A Paris, le titre Kesa cédait 0,76% en fin de séance.