Selon l'Ifo, "la reprise conjoncturelle n'est pas encore solidement ancrée en Allemagne". L'institut fonde son constat sur les deux derniers indicateurs du climat des affaires en Allemagne. Après dèjà une légère baisse en avril, le moral des industriels allemands s'est encore dégradé en mai. Il s'établit à 94,6 points, en baisse de 1,4 point sur un mois.Un chiffre qui a surpris les analystes, lesquels tablaient au contraire sur une hausse de 0,3 point en moyenne.Les dernières statistiques allemandes ne vont pas non plus dans le sens d'une forte reprise économique. En début de semaine, l'indice Zew, qui mesure les prévisions du secteur financier dans les six mois, a augmenté d'un point à 47,4 points. Mais l'institut n'avait affiché qu'un optimisme modéré, estimant que "les espoirs de forte hausse ne se sont pas matérialisés en dépit de statistiques économiques pointant en direction d'une reprise".En fait, même si plusieurs indices laissent à penser que le deuxième semestre sera meilleur pour l'économie allemande, le premier n'a vraiment pas été à la hauteur des attentes intitiales. Sur les trois premiers mois de l'année, la croissance n'a atteint que 0,4%, et seulement grâce au commerce extérieur. Car le demande intérieure a de son côté connu un net recul, inquiétant en phase théorique de reprise.Lundi dernier, le ministre allemand de l'Economie a toutefois estimé que son pays dépasserait 1,5% de croissance cette année. L'Ifo est un peu plus optimiste, tablant sur 1,7%. Mais, même si ces chiffres sont atteints, l'Allemagne restera l'une des lanternes rouges de la croissance en Europe cette année. De plus, ces chiffres sont théoriquement trop faibles pour faire baisser le taux de chômage...et donc relancer la demande intérieure.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:50

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