Quand l'Amérique fait école

Le nouveau président géorgien Mikhail Saakashvili - un jeune de 36 ans qui succède au "renard blanc" de près de quarante ans son aîné - est un farouche partisan d'un ancrage à l'Occident. Il sait l'importance d'une bonne entente avec le puissant voisin russe. Il ne cache pas son intention de se rapprocher de l'Union Européenne. Mais il est aussi et surtout un ancien avocat new-yorkais diplômé de l'Université de Columbia. Pour lui, l'avenir de la Géorgie passe d'abord par les Etats-Unis.L'intérêt est réciproque, et pas totalement désintéressé. Les Etats-Unis sont le premier pays donateur de la Géorgie, qui, avec un revenu moyen par habitant de 730 dollars par an, en a bien besoin. En retour, l'Amérique peut désormais compter sur un lien priviligié avec un petit pays d'Asie centrale qui constitue un point de passage obligé pour les considérables ressources pétrolières de la mer Caspienne qui se dirigent vers l'Europe. Mais la Géorgie offre aussi l'un des exemples les plus aboutis du succès que l'Amérique rencontre en faisant école, ou plus exactement en prenant à sa charge la formation des élites des pays émergents. Le parcours du nouveau maître de Tbilissi est en effet loin de constituer un cas unique. Qu'ont en commun, par exemple, le ministre bulgare des Finances et le gouverneur de la Banque centrale d'Argentine ? Tous deux sont diplômés des meilleures universités américaines et ont entamé leurs carrières par plusieurs années dans une banque de Wall Street.Tôt ou tard, une telle proximité finit par porter ses fruits.
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