L'activité industrielle poursuit son redressement aux Etats-Unis

La bonne santé de l'économie américaine continue de se vérifier. L'indice composite ISM d'activité du secteur industriel a légèrement progressé à 62,8 en mai contre 62,4 en avril, selon le groupement national des directeurs d'achats des entreprises du secteur, qui calcule cet indice.Le chiffre de mai est supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur un indice de 62, sachant qu'un niveau supérieur à 50 signale une augmentation de l'activité industrielle. En janvier, l'indice avait connu un pic de 63,6, son plus haut en près de dix ans.La composante "prix" de l'indice, à 86, reste à un niveau extrêmement élevé, malgré une légère baisse de deux points. Ce chiffre confortera encore un peu plus la Fed dans son désir de relever les taux directeurs dans les prochaines semaines.Mais l'élément le plus intéressant des chiffres d'aujourd'hui est la composante "emploi" de l'ISM, qui a atteint 61,9 en mai (contre 57,8 le mois précédent), soit son meilleur niveau en plus de 31 ans. Autrement dit, depuis 1973 les créations d'emplois dans l'industrie n'avaient jamais progressé aussi fortement. Il est vrai que le secteur a détruit environ 3 millions d'emplois entre 2001 et 2003, et qu'il reste un long chemin à parcourir avant de retrouver le niveau de l'an 2000.Paradoxalement, le cabinet conseil Challenger a fait état mardi d'une deuxième hausse consécutive des annonces de suppressions d'emplois, tous secteurs confondus. Au total, 73.368 suppressions d'emplois ont été annoncées aux Etats-Unis en mai, contre 72.184 en avril. Un mauvais chiffre dans la mesure où, sur la même période, seules 55.307 annonces d'embauches ont été faites. Si Challenger trouve "surprenantes" les suppressions d'emplois dans la distribution et les secteurs financiers en période de forte reprise, il rappelle en revanche que depuis le début de l'année, il n'y a eu "que" 408.392 annonces de suppressions d'emplois, soit 28% de moins que pendant la même période de 2003.Pour y voir plus clair, les économistes attendent maintenant les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis en mai, qui seront publiés vendredi. L'optimisme semble l'emporter : "on pourrait une nouvelle fois avoir une agréable surprise", prédit Marie-Pierre Ripert, économiste chez CDC Ixis. De son côté, John Lonski, chef économiste chez Moody's, estime que "l'industrie, qui a longtemps été le boulet de l'économie américaine, est maintenant l'un des moteurs de la reprise économique actuelle".
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