Perspectives plus favorables pour l'investissement industriel en France

Les industriels commencent à croire en la pérennité de la reprise. La preuve ? Ils envisagent "une reprise assez sensible de l'investissement" en 2004, souligne l'Insee vendredi matin dans le cadre de la publication de son enquête trimestrielle sur les investissements dans l'industrie. Après avoir reculé de 5% en 2003, ces investissements pourraient rebondir de 8% en 2004. La hausse serait limitée à 5% dans le secteur manufacturier (c'est à dire hors énergie). Cette reprise de l'investissement est d'autant plus attendue que ce moteur essentiel pour l'économie française semble grippé depuis plusieurs trimestres. En 2003, selon les chiffres publiés dans les comptes de la Nation, l'investissement des entreprises a reflué de 1,9%. Certes, comme l'indique l'Insee, l'investissement industriel ne représente que 30% du total de l'investissement productif en France. Néanmoins, sa meilleure orientation ne pourrait qu'être positive pour la croissance.Selon les résultats de l'enquête de l'Insee, au moins dans un premier temps, la reprise de l'investissement industriel "viserait davantage à renouveler les équipements qu'à étendre les capacités de production des entreprises". Pas question dans l'immédiat, donc, d'espérer une embellie sur le front de l'emploi dans ce secteur pourtant sinistré, même si une légère amélioration peut être envisagée du fait de l'optimisme affiché par les chefs d'entreprises quant à l'évolution de leurs capacités de production.Les destructions de postes dans l'industrie continuent d'ailleurs. Selon des résultats provisoires, l'emploi salarié en France a reculé de 0,1% au premier trimestre de 2004, soit 12.600 disparitions nettes d'emplois entre le dernier trimestre de 2003 et le premier de cette année. Ces destructions d'emplois sont intervenues essentiellement dans l'industrie (-25.000 postes) alors que dans le même temps le tertiaire (+6.100) et la construction (+6.300) ont pour leur part créé des emplois. Sur un an, l'industrie accuse 102.500 destructions nettes d'emplois.
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