La demande mondiale de pétrole revue à la hausse pour 2004

Par latribune.fr  |   |  368  mots
On comprend mieux pourquoi l'Opep a décidé la semaine dernière de relever ses quotas de production à compter du 1er juillet prochain. Car selon les chiffres communiqués aujourd'hui par l'AIE, il y a bien cette année une consommation d'or noir beaucoup plus forte que l'an dernier. Au total, la demande mondiale devrait s'élever à 81,1 millions de barils par jour (mbj) en moyenne cette année, contre 78,7 mbj l'an dernier et 77 mbj en 2002.Cette prévision pour 2004 est encore plus élevée que la prévision initiale, établie en début d'année. A l'époque, l'AIE tablait sur une demande quotidienne de 80,7 mbj. Sur un an, la demande augmenterait donc de plus de 3%, essentiellement grâce à (ou à cause de) la forte croissance économique mondiale, et notamment dans les pays les plus demandeurs: les Etats-Unis, la Chine et l'Inde.La semaine dernière, les 11 pays membres de l'Opep, réunis à Beyrouth, ont décidé de relever de 2 mbj leur production, pour la fixer à 25,5 mbj, et ce dès le 1er juillet. Ils ont aussi prévu de porter ce quota total à 26 mbj à partir du 1er août, si les cours restaient proches des records enregistrés ces dernières semaines. Mais depuis la réunion de l'Opep, les cours ont sensiblement baissé. Vers 15 h GMT, à New York, le baril valait 37,83 dollars, après avoir dépassé les 42 dollars en début de semaine dernière.De nombreux analystes continuent toutefois de penser que la hausse des cours du pétrole est essentiellement liée à la "prime de risque" née des menaces terroristes croissantes sur les infrastructures pétrolières au Moyen-Orient. Cette prime serait actuellement de 7 ou 8 dollars par baril. Mais les chiffres publiés aujourd'hui par l'AIE démontrent que la hausse de la demande contribue aussi au renchérissement du baril cette année.Réagissant aux chiffres communiqués par l'AIE, le président de l'Opep s'est montré réservé ce matin quant à la possibilité d'une baisse des prix du pétrole au troisième trimestre. L'Opep n'a pas pour l'instant modifié sa fourchette de prix recommandée, actuellement fixée à 22-28 dollars pour son baril de brut de référence.