L'économie japonaise progresse plus vite que prévu

Une surprise de taille pour les économistes et le gouvernement japonais: le produit intérieur brut (PIB) en volume du Japon a progressé de 1,4% au premier trimestre 2004 par rapport aux trois mois précédents, dépassant les prévisions des économistes à Tokyo, selon les statistiques officielles publiées mardi. Calculée en rythme annuel, l'expansion de la deuxième économie du monde a atteint 5,6% au premier trimestre. Les économistes ne tablaient en moyenne que sur une croissance de 0,9%, soit 3,5% en rythme annuel. "Ceci confirme que l'économie dans son ensemble n'a pas vraiment perdu d'élan depuis les très bons chiffres de la fin de l'année dernière", a commenté Ryo Hino, économiste chez JP Morgan à Tokyo. La croissance du PIB avait été au quatrième trimestre de 1,7% par rapport au trimestre précédent et de 6,9% en rythme annuel, selon les chiffres révisés publiés mardi. Le Japon avait alors connu la plus vigoureuse expansion de son activité économique depuis plus de treize ans et également la plus forte des pays du G7. Sur l'année budgétaire achevée fin mars dernier, l'économie a crû de 3,2%, un chiffre très supérieur à la prévision officielle de 2,0% du gouvernement et à la croissance de 1,1% de l'année précédente. Il s'agit du taux le plus élevé depuis sept ans. Sur l'année achevée fin mars 1997, celle-ci avait été de 3,7%. La demande interne, très supérieure aux prévisions initiales, a compté pour 1,1 point de pourcentage et les exportations pour le 0,3 point restant dans le taux de 1,4% enregistré au premier trimestre. De nombreux économistes estiment cependant que la reprise japonaise n'est pas "autonome", c'est à dire que toute fluctuation externe cette année entraînerait une baisse de la demande interne. La baisse du taux de chômage, à 4,7% en mars, contre 5,0% en février, a largement contribué à doper la consommation japonaise. Le Japon n'avait pas connu un taux de chômage si faible depuis trois ans.Sur l'année 2003/2004 achevée fin mars, le PIB en valeur, c'est-à-dire tenant compte des effets de baisse des prix, a été de 501.346,3 milliards de yens (environ 3.660 milliards d'euros, au cours actuel), en hausse de 0,7% par rapport à l'année précédente. Ce taux, très inférieur à celui de la croissance en volume, témoigne de la poursuite de la déflation qui ronge l'économie du Japon depuis plusieurs années.
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