On aurait pu s'attendre à mieux. Selon l'Insee, la production industrielle (hors construction) a baissé de 0,4% en France au mois d'avril, affectée notamment par la baisse de 3,9% observée dans l'énergie. En revanche, la production manufacturière (qui exclut l'énergie et l'industrie agroalimentaire) a progressé de 0,4%. Par ailleurs, la production industrielle de mars a été réévaluée : la baisse par rapport à février se limite à 0,1%, au lieu des 0,3% annoncés initialement. En avril, tous les secteurs ont stagné ou légèrement baissé, hormis les biens d'équipement, qui sont en hausse de 2,2%. Les biens de consommation diminuent de 1,6%, tandis que l'automobile baisse de 0,5%. L'agroalimentaire déçoit, en chutant de 0,8%. Le secteur des biens intermédiaires, en hausse de 0,5%, est vivement soutenu par la progression de 3,8% des composants électriques et électroniques.Pour Laure Maillard, de CDC Ixis, cette morosité de l'industrie s'explique en partie par la faible compétitivité de la France sur le marché international. L'économiste souligne la faiblesse des exportations françaises, qui n'ont augmenté que de 0,3% en France sur un an, alors que l'Allemagne affiche une progression de 4,6% sur cette période.Dans la série des chiffres décevants, l'emploi salarié dans le secteur concurrentiel a baissé de 0,05% (-6.600 postes) au premier trimestre 2004, sur un an. Selon le ministère de l'Emploi, c'est d'ailleurs l'industrie, en baisse de 2,4% (-95.800 postes) qui explique cette baisse. Le tertiaire a crée 71.800 postes (+0,7%), un chiffre malheureusement insuffisant pour compenser les destructions d'emplois dans l'industrie. Cela étant, la perte globale de 6.600 postes sur un an dénote une certaine amélioration par rapport aux précedentes statistiques. Sur l'ensemble de l'année 2003, la France avait en effet perdu 50.000 emplois.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:49

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