Assiste-t-on à une frénésie d'achats outre-Atlantique? Les dépenses des consommateurs américains ont augmenté de 1% en mai, soit la plus forte hausse mensuelle depuis octobre 2001. Les prévisionnistes de Wall Street ne s'attendaient qu'à une hausse de 0,8%. A l'inverse, la hausse du mois d'avril a été réévaluée: elle n'est plus que de 0,2%, contre 0,3% précédemment estimé.Parallèlement, les revenus des ménages ont progressé de 0,6%, un chiffre là encore supérieur aux prévisions (0,5%). Mais cette progression reste inférieure à celle des dépenses. Les Américains, confiants en l'avenir, n'ont donc pas hésité à s'endetter ou à puiser dans leur épargne pour consommer.Les chiffres de mai risquent en tout cas de conforter la Fed dans sa logique de resserrement de la politique monétaire. C'est en effet demain et mercredi que se réunit le Comité monétaire de la Réserve fédérale, qui devrait décider de relever d'au moins un quart de point son taux directeur, actuellement à 1%.Les statistiques américaines sont pour le moins contrastées en ce moment. Vendredi, la croissance américaine du premier trimestre avait été revue en forte baisse: celle-ci a finalement été de 3,9%, et non plus de 4,4% comme estimé initialement. Dans la foulée, plusieurs économistes ont estimé que les risques de surchauffe économique, synonyme d'inflation, pouvaient être écartés. Or, les chiffres publiés aujourd'hui montrent un certain emballement de la machine économique.Pour se faire une meilleure idée de l'état de l'économie américaine, on attendra non seulement les déclarations et décisions de la Fed mercredi soir, mais aussi les nombreuses statistiques américaines publiées cette semaine. Il faudra notamment surveiller vendredi le chiffre des créations d'emplois en juin.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:50

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