L'économie américaine reprend décidément de la vigueur. Et surprend tout le monde. Alors que les économistes en moyenne s'attendaient, selon Reuters, à une hausse de 0,8% des commandes de biens durables, ces dernières ont progressé en mars de 3,4% sur un mois. Et pour couronner le tout, le chiffre de février qui était déjà annoncé comme vigoureux (+2,5%) a été révisé en hausse de 1,3 point à +3,8%. Ces chiffres sont d'autant plus impressionnants qu'ils ne doivent rien au secteur de la défense qui, longtemps avaient artificiellement gonflé les commandes de biens durables. Hors défenses, ces commandes progressent de 3,8%. Pas d'effet Boeing non plus puisque, hors transports, les commandes de biens durables ont progressé de 3,3%. Il y a donc bien une augmentation des conditions générales aux Etats-Unis qui favorise une reprise vigoureuse de la demande. Quelles sont les industries les plus demandeuses ? Les plus classiques. Le secteur des métaux primaires connaît une progression de 7,2% de ses commandes en mars. La hausse est également très vive dans le secteur de la production de produits métalliques (+5,2%) et de machines (+3,1%). En revanche, les industries de l'informatique (+0,2%) et d'équipements électriques (+0,8%) ne bénéficient pas de ce "boom". C'est donc l'industrie traditionnelle qui, cette fois, amorce sa reprise outre-Atlantique. C'est une bonne nouvelle car on croyait ces secteurs moribonds aux Etats-Unis. Et déjà, l'espoir d'une reprise de l'emploi dans l'industrie se fait jour. Evidemment, les marchés se sont réjouit rapidement de ce bon chiffre. Selon Marie-Pierre Ripert, économiste chez CDC-Ixis, la croissance du PIB au premier trimestre pourrait atteindre 4,5% en rythme annualisé. Aussitôt, l'euro a engagé son repli. Vers 15 heures 30, il fallait 1,1839 dollar pour un euro, contre 1,1895 une heure plus tôt.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:47

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