Les ventes d'Air Liquide bien orientées en 2003

Air Liquide fait fi de l'euro fort. Une semaine après avoir annoncé l'acquisition pour 1,3 milliard d'euros des activités gaz industriels de Messer Griesheim, le groupe français a présenté un chiffre d'affaires pour le dernier trimestre 2003 en hausse de 4,2% à 2,16 milliards d'euros. Les analystes ne s'attendaient en moyenne d'après Bloomberg qu'à 2,08 milliards d'euros. Sur l'ensemble de l'année 2003, les ventes ont progressé de 6,2% à 8,38 milliards d'euros. La performance du leader mondial des gaz industriels est d'autant plus remarquable qu'il doit faire face à un effet de change très négatif. Ainsi, en termes de croissance organique, la hausse du chiffre d'affaires atteint 11,4% sur un an au quatrième trimestre et 9,6% sur l'ensemble de 2003. Du coup, Air Liquide, dans son communiqué, estime que "malgré les effets défavorables de change", il peut "confirmer son objectif de croissance de résultat net publié". La solidité d'Air Liquide repose avant tout sur sa présence asiatique. La région Asie-Pacifique connaît ainsi sur les trois derniers mois de l'année 2003 une progression organique de 15,4% des ventes de gaz industriels. Le groupe touche ainsi les fruits de sa décision de créer, sur le marché extrême-oriental, une joint-venture avec le britannique BOC, nommée JAG. En tout premier lieu, et sans surprise, le groupe bénéficie de la croissance chinoise, très demandeur de gaz industriels. En termes géographiques, Air Liquide bénéficie également de la reprise de la demande aux Etats-Unis et en Allemagne. La croissance organique des ventes de ces régions est respectivement de 5,3% et 7,2% sur le quatrième trimestre sur un an. En revanche, le marché français, qui représente encore 21% du chiffre d'affaires "gaz et services" du groupe, recule de 0,5% sur un an. Preuve encore une fois, que la dynamique de reprise reste bien modeste dans l'Hexagone. En termes de marchés, Air Liquide a renforcé ses positions sur le secteur très important de la santé. Entre septembre et décembre 2003, le chiffre d'affaire dans ce domaine a progressé de 6,1%. Mais le groupe profite également de la croissance de la demande d'hydrogène dans le secteur pétrolier. Du coup, les ventes à la "grande industrie" gagnent 9% sur un an au dernier trimestre.Malgré ces bons résultats et la politique désormais "expansionniste" du groupe, le titre reste défensif, de l'avis de JP Morgan. La banque américaine considère désormais que la prime "historique" de 15% du titre n'est plus justifiée. Le récent recul du titre, après l'annonce du rachat de Messer, a ramené cette prime à environ 2% par rapport à ses pairs. Une situation qui rend le titre "bien valorisée" selon JP Morgan. A Paris, en clôture, le titre a gagné 0,37%.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.