La consommation américaine s'emballe

En mars, les Américains semblent s'être rués dans les magasins. Les ventes au détail ont enregistré une hausse de 1,8% par rapport à février, soit la plus forte progression depuis un an. Hors secteur automobile, le bond est quasiment de même ampleur: +1,7%. Cerise sur le gâteau, l'estimation fournie pour le mois de février a été revue à la hausse. Le gain a finalement été de 1% au lieu de 0,7 initialement annoncé.Ces statistiques de mars, bien supérieures aux attentes puisque le économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une hausse de 0,6%, permettent de doper le dollar. Ainsi face à l'euro, le billet vert continue de s'apprécier, la devise européenne tombant à un plus bas annuel de 1,1905 dollar, avant de revenir à 1,1929 dollar vers 17 heures 30.Ces chiffres des ventes au détail laissent supposer que la consommation, dont certains avaient craint qu'elle ne se tasse quelque peu au premier trimestre, a au contraire accéléré, entraînant dans son sillage l'ensemble de l'activité outre-Atlantique. Ceci est évidemment encourageant pour une économie américaine qui ne demande qu'à transformer sur le marché du travail l'essai inscrit en mars avec la création de 308.000 emplois nets.En tout état de cause, certains économistes s'emballent à la publication de ces chiffres, évoquant une croissance au premier trimestre 2004 de l'ordre de 4,5%. On serait alors sur la même tendance qu'au dernier trimestre 2003, alors que certains Cassandre avaient prédit un ralentissement en ce début d'année.Pour expliquer cette vigoureuse orientation des ventes au détail, plusieurs hypothèses complémentaires sont avancées. Dans un premier temps, le redressement de l'emploi a sans doute contribué à relancer la consommation. D'autre part, les ménages américains ont bénéficié le mois dernier de crédits d'impôts qui les ont vraisemblablement incités à dépenser plus largement.Ces statistiques des ventes au détail intervenant après les bons chiffres du chômage, les débats sur la stratégie que va adopter la Réserve fédérale américaine vont sans doute regagner une certaine acuité. S'il apparaît certain que la Fed ne peut durablement maintenir la politique accommodante qui est la sienne, les économistes sont partagés quant au timing qu'elle choisira pour relever le loyer de l'argent. Fixé actuellement à 1%, il est au plus bas depuis 1958.
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