Le déficit commercial américain en repli

Le déficit commercial américain s'est réduit de 3,2% en février, à 42,1 milliards de dollars. Fait notable, le déficit politiquement sensible avec la Chine a été pour sa part réduit de près de 28% à 8,28 milliards de dollars. Les importations américaines en provenance de ce pays ont reculé à 11,3 milliards de dollars, leur niveau le plus faible depuis près d'un an, alors que les exportations vers la Chine augmentaient de 17% à 3,0 milliards de dollars.Le redressement de la balance commerciale outre-Atlantique en février résulte d'une augmentation plus rapide des exportations que des importations. Les exportations, dopées par la faiblesse du dollar, ont effectivement progressé de 4% pour atteindre le niveau sans précédent de 92,4 milliards de dollars. Sur la même période, les importations ont augmenté de 1,6% à 134,5 milliards de dollars, soit un niveau record lui aussi, qui traduit la vigueur de l'économie américaine. Ce dynamisme commence d'ailleurs à faire sentir ses conséquences sur les prix. En mars, l'indice des prix à la consommation a progressé de 0,5%, une hausse clairement supérieure à celle anticipée par le consensus Reuters (+0,3%).Associé au redressement du marché de l'emploi et à la bonne tenue de la consommation, ce regain de tension sur les prix devrait alimenter les spéculations autour d'un relèvement - plus rapide que prévu - du loyer de l'argent par la Réserve fédérale. Cette perspective pèse d'ailleurs quelque peu sur les marchés d'actions. A Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq ont ouvert en baisse, respectivement de 0,32% et 0,55%, avant de se redresser. Le dollar est, à l'inverse, stimulé par cette possibilité. Pour la première fois depuis le mois de novembre dernier, la devise européenne s'est installée sous 1,19 dollar, touchant un plus bas annuel à 1,1876 dollar, avant, là aussi, de se redresser légèrement.Priorité à la réduction des déficits, selon l'OCDEL'OCDE confirme, de son côté, les bonnes perspectives d'activité de l'économie américaine. Selon une étude publiée mercredi, les Etats-Unis devraient enregistrer une croissance de 4,5% de leur PIB cette année et de 3,7% en 2005. L'Organisation de coopération et de développement économiques relève que la reprise s'est "élargie". D'abord limitée aux dépenses des ménages et du secteur public, elle "concerne désormais aussi la formation de capital des entreprises" et est "nettement montée en puissance". Du coup, le PIB réel devrait augmenter d'environ 4% par an pendant plusieurs années. Les Etats-Unis doivent en revanche s'attaquer "aux déficits présents et prévus du budget fédéral", souligne fortement l'OCDE, pour qui il s'agit là de leur "toute première priorité". Cela impliquera un renforcement de la discipline budgétaire, avec "une profonde réforme du côté des dépenses comme du côté des recettes", "en raison des pressions imminentes de l'évolution démographique sur les finances publiques", affirme l'Organisation.
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