Nouvelle flambée du pétrole

Toujours plus haut: les cours du pétrole n'en finissent pas de flamber. Mercredi, en fin d'après-midi, le baril de Brent échéance juin s'échangeait à Londres à 36,40 dollars, pulvérisant ainsi la barre des 36 dollars.A ces niveaux, les cours londoniens du brut sont au plus haut depuis octobre 1990, à la veille de la première guerre du Golfe, lorsqu'ils avaient atteint 41,90 dollars le baril, leur plus haut historique. Et aux Etats-Unis, la tendance est la même: sur le New York Mercantile Exchange, le baril de brut livraison en juin s'échangeait en fin d'après-midi, heure française, à 39,03 dollars, au plus haut depuis la même date.Les causes de cette montée des prix sont toujours les mêmes depuis quelques jours: elles tiennent aux inquiétudes suscitées par le faible niveau des réserves d'essence aux Etats-Unis et par les menaces terroristes au Proche Orient. Ce regain de tension sur les cours est d'autant plus frappant qu'une hausse des stocks pétroliers américains a été annoncée plus tôt dans la journée. Dans son rapport hebdomadaire, le Département américain de l'Energie (DoE) a fait état d'une progression de 4 millions de barils (Mb) des stocks d'essence, à 204 Mb, tandis que l'Institut américain du Pétrole (API) parlait d'une hausse de 985.000 barils seulement, à 195,81 Mb. Le marché s'attendait à une hausse de 1,5 Mb. A priori positifs, ces chiffres n'ont malgré tout pas calmé les opérateurs. Car les stocks d'essence sont actuellement inférieurs de près de 2% à ceux de l'an dernier à la même époque selon le DoE, tandis que la demande est de 3,8% supérieure. Résultat: les analystes craignent que la montée de la demande liée aux beaux jours ne fasse exploser les prix. "Nous sommes à deux ou trois semaines seulement du Memorial Day qui marque le début de la saison des départs en vacances en voiture aux Etats-Unis", le pic annuel de la consommation d'essence dans ce pays, souligne ainsi Bruce Evers, analyste à la banque Investec, interrogé par l'AFP. A ces préoccupations domestiques américaines s'ajoutent des considérations internationales. "Il y a tellement de choses qui se passent en ce moment: on a des événements géopolitiques, des attaques terroristes contre des infrastructures pétrolières, des employés occidentaux tués, les réserves sont maigres, la demande est en constante progression", poursuit l'analyste. Sentiment similaire chez les analystes de la maison de courtage Sucden, pour qui le marché reste préoccupé par la sécurité en Arabie saoudite après les attentats ayant fait 10 morts, dont deux Américains, dans le port pétrolier de Yanbu. "Les morts en Arabie Saoudite (...) mettent en avant la menace envers les infrastructures pétrolières", notent-ils. Dès lors, la tendance des cours reste à la hausse: la barre des 40 dollars le baril se profile à l'horizon...
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