Le marché automobile américain a subi une érosion en 2003

Malgré une fin d'année en fanfare, le marché automobile américain a réalisé en 2003 une performance inférieure à celle de 2002. Sur l'ensemble de l'année écoulée, le nombre de véhicules vendus sur le territoire américain devrait s'élever à 16,6 millions, soit légèrement moins qu'en 2002 (16,8 millions).En fait, l'année 2003 a montré deux visages. Si le premier semestre a été très mauvais, le deuxième a été en revanche bien meilleur. Reprise économique et rabais aidant, les ventes ont été relancées et l'exercice se termine sur une note positive laissant espérer un bon cru 2004. Les analystes estiment qu'au terme de l'année qui s'ouvre les ventes atteindront les 17 millions de véhicules. Un optimisme basé sur la croissance économique plus forte aux Etats-Unis, l'amélioration de la Bourse et la stabilité du chômage.Certains jugent néanmoins nécessaire de tempérer cet enthousiasme. Carlos Ghosn, le président de Nissan, estime qu'effectivement le marché américain devrait croître cette année mais à un rythme inférieur à celui affiché par le PIB. Les ristournes et autres promotions qui ont porté le marché en 2003 ont vraisemblablement faussé la donne. Reste à déterminer quels constructeurs seront les plus à même de profiter de la reprise annoncée. En 2003, les constructeurs américains ont vu leurs parts de marché s'effriter au profit notamment des groupes japonais. Les "Big Three" (General Motors, Ford et Chrysler) ne représentent désormais plus que 60% du marché américain contre 73% encore en 1996. Lors de l'année écoulée, GM a accusé une baisse de 2,3% de ses ventes, celles de Ford ont reculé de 4,6% et celles de Chrysler ont chuté de 3,5%. Dans le même temps, des constructeurs comme Toyota ou Honda ont vu leurs ventes progresser respectivement de 6,3% et de 8,2%. Il n'en faut pas plus à certains oracles pour prédire le déclin inexorable des groupes de Detroit.Mais les "Trois grands" ont choisi de contre-attaquer, en présentant de nouveaux modèles, notamment sur un segment qu'ils avaient laissé aux Japonais et aux constructeurs européens, à savoir les berlines et les voitures sportives (lire ci-contre). Le lancement de ces voitures avait longtemps été retardé pour faire de la place aux 4X4, monospaces et autres "light trucks" qui avaient focalisé l'intérêt des groupes américains ces dernières années.
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