L'économie allemande a mieux démarré l'année que prévu

Comme hier pour la France, la première estimation de la croissance pour l'Allemagne ressort supérieure aux attentes des économistes. La première économie de la zone euro a enregistré une croissance de son Produit intérieur brut (PIB) plus forte qu'attendu, de 0,4%, au premier trimestre 2004 comparé au quatrième trimestre 2003. Le chiffre publié aujourd'hui est supérieur à une estimation déjà communiquée par la banque centrale allemande Bundesbank, qui évaluait la croissance à 0,25% en données corrigées des variations saisonnières (CVS) au premier trimestre. Il est également supérieur aux attentes des analystes qui misaient sur 0,3%, selon la banque UBS. Même si les détails de la composition du PIB ne seront disponibles que le 25 mai, l'Office fédéral des statistiques (Destatis) précise que malgré la vigueur de l'euro sur les marchés de changes en début d'année, la croissance allemande a été tirée par "une hausse relativement forte" de ses exportations. Les exportations ont ainsi été près de deux fois plus fortes que les importations. En revanche, la demande intérieure, plombée par une consommation des ménages atone, est restée faible, selon Destatis. Le ministre de l'Economie et du Travail, Wolfgang Clement, a jugé que cette accélération surprise de la croissance était "un signal positif". D'autant que Destatis a légèrement revu en hausse la croissance au quatrième trimestre 2003, à 0,3% contre une précédente estimation de 0,2%. "Je suis certain que les impulsions extérieures ainsi que nos nouvelles réformes vont doper la demande intérieure dans le courant de l'année et l'année prochaine", a commenté le ministre, cité dans un communiqué. Reste qu'au final les performances économiques allemandes devraient rester modestes cette année. Berlin a d'ailleurs récemment revu en baisse ses prévisions pour 2004, ne tablant plus que sur environ 1,5% de croissance cette année, contre une précédente estimation de 1,7%. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a également révisé à la baisse ses pronostics pour l'Allemagne, à 1,1%, contre 1,5% auparavant.
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