Le président Bush revendique un succès au G8 de Sea Island

"Un vrai succès" : le président George Bush, hôte du G8 de Sea Island, en Georgie, qui s'est terminé hier soir, s'est montré, comme il est de coutume dans ces sommets, particulièrement satisfait. S'il n'y a pas eu de communiqué final, mais un simple état des lieux fait par la puissance invitante, plusieurs textes avaient été approuvés au cours des trois jours de réunion. A commencer par le projet fétiche du président américain, un partenariat sur l'avenir des pays du Moyen Orient élargi et de l'Afrique du Nord, gage de sécurité dans le monde, a-t-il déclaré. D'autres textes, sur la nécessité de mieux impliquer le secteur privé dans l'éradication de la pauvreté, ou sur la volonté du G8 de relancer les négociations sur le commerce international avaient aussi été publiés, sans oublier des décisions sur la sécurité aérienne et la non-prolifération des armes de destruction massive. Malgré ce consensus, certains points ont suscité des crispations, ou des déceptions. Alors que les Américains espéraient, après leur récent succès au Conseil de sécurité de l'ONU, aller plus loin, en demandant à leurs partenaires un accord pour impliquer l'Otan sur le terrain en Irak, ils se sont heurtés au refus de Jacques Chirac, qui n'a pas hésité à qualifier cette demande de "mauvaise idée". De même, les Américains espéraient arracher aux créanciers de l'Irak une promesse d'annulation de 80% de la dette irakienne. Hier soir, lors de sa conférence de presse finale, Jacques Chirac a répété que 50% pour un pays aussi riche que l'Irak lui paraissait une proportion adéquate.... "Pour dire que ce sommet est historique, il faudra en fait attendre le prochain", concluait pour sa part John Kirton, spécialiste des G8 et professeur à l'Université de Toronto. "Il faudra que Tony Blair, qui en sera l'hôte, concrétise les projets lancés à Sea Island". Ce qui voudra dire inviter plus de représentants des pays du Moyen Orient élargi, de l'Afrique du Nord et de l'Afrique noire, par exemple, et faire autre chose que des promesses, sans financement à la clé. A cet égard, les pays africains, qui ont souligné l'intérêt mutuel entre les pays riches et pauvres pour un développement durable de leur Continent, n'ont pas obtenu, à Sea Island, grand chose en matière d'allégement de leur dette.
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