Malgré les intentions affichées par Pékin de voir l'économie chinoise ralentir un peu, l'Empire du Milieu a enregistré au premier trimestre une croissance de 9,7% en glissement annuel. La Chine enregistre ainsi son troisième trimestre consécutif de croissance supérieure à 9%, en dépit des efforts entrepris par le gouvernement pour ramener la croissance au plus près de l'objectif officiel de 7%, considéré comme plus raisonnable. Résultat, ce dynamisme de l'activité, supérieur aux prévisions, pourrait conduire les autorités chinoises à limiter un peu plus l'accès au crédit et à durcir les conditions d'investissements dans les secteurs les plus sollicités comme le BTP, l'immobilier ou la sidérurgie. Au premier trimestre 2004, les investissements en actifs fixes - routes, centrales électriques et autres projets d'infrastructures - ont bondi de 43% par rapport à la même période de 2003, a annoncé le Bureau d'Etat de la statistique. Pour tenter de maîtriser le mouvement, et éviter les surinvestissements qui pourraient ensuite fragiliser tout le système bancaire et financier chinois, le gouvernement pourrait à nouveau relever le niveau des ratios minimaux de réserves imposés aux banques. Une politique qui, en restreignant la capacité de crédit du secteur bancaire, vise à ralentir la croissance de l'investissement.La croissance échevelée de la Chine se réalise pour l'instant dans un contexte d'inflation relativement contrôlée. La hausse des prix de détail a été de 3% sur un an en mars, restant ainsi en dessous de la barre des 5% considérée comme préoccupante. Mais les prix à la production, considérés comme un indicateur avancé de l'évolution des prix de détail, ont augmenté de 3,9%. Si l'inflation s'accélérait, elle pourrait accroître la pression exercée sur Pékin en faveur d'une réévaluation du yuan, actuellement lié à la devise américaine.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:37

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