Déception sur le front de la consommation aux Etats-Unis

La consommation, principal moteur de la croissance aux Etats-Unis depuis des mois, a réservé une petite déception aux économistes. Les dépenses des ménages américains ont en effet augmenté moins que prévu en mars (+0,4%) soit un rythme près de deux fois inférieur à celui anticipé par les analystes interrogés par Reuters. De fait, ajustées de l'inflation, les dépenses réelles des ménages n'affichent qu'une maigre hausse de 0,1%. Sur la même période, les revenus des ménages ont également progressé de 0,4%. Le taux d'épargne ressort pour sa part inchangé à 1,9%. Selon les chiffres publiés par le département américain du Commerce, l'indice des prix lié aux dépenses de consommation affiche pour sa part une hausse de 0,3% en mars et de 0,2% hors alimentation et énergie, des chiffres légèrements supérieurs à ceux de février. Sur douze mois, l'indice central d'inflation affiche une progression de 1,4%, sa plus forte hausse depuis un peu plus d'un an. Ce très léger pic permettra d'alimenter les débats autour de l'attitude qu'adoptera la Réserve fédérale la semaine prochaine lors de son comité de politique monétaire. La Fed devrait une fois encore laisser inchangé le loyer de l'argent, à 1%, mais ses commentaires autour de l'inflation sont très attendus afin de déterminer quel sera le timing du durcissement de la politique monétaire.Elisabeth Denison, économiste chez Dresdner, Kleinwort, Wassertein, citée par Reuters, les chiffres de l'inflation ne sont pas "une grosse surprise". Elle estime que l'économie américaine "dispose encore de suffisamment de réserves pour que (l'inflation) se stabilise mais, si elle devait augmenter, cela accroîtrait la pression sur la Fed". Avant de se décider, cette dernière voudra sans doute être sûre que le rebond du marché de l'emploi tel qu'il est apparu en mars n'est pas qu'un feu de paille. Il lui faudra donc encore patienter quelques mois pour vérifier qu'avec la croissance soutenue que démontrent les Etats-Unis (+4,2% au premier trimestre 2004 après 4,1% au dernier trimestre 2003), la "job machine" s'est bien remise en route.
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